Le Premier ministre canadien confirme que le gouvernement fédéral va prolonger la Prestation canadienne d’urgence (PCU). La PCU ne sera prolongée que de deux mois.
Le Premier ministre Justin Trudeau en a fait l’annonce concrète mardi à l’effet que les aides financières seront prolongées de huit semaines pour ceux qui ne peuvent toujours pas travailler en raison de l’épidémie.
D’expliquer Justin Trudeau, « La réalité est qu’il y a trois millions de personnes sans emploi qui cherchent du travail et alorsmême que notre économie rouvre, il y a beaucoup, beaucoup plus de personnes sans emploi, désireuses de travailler, qu’il n’y a d’emplois disponibles ».
Des chiffres récents d’Ottawa montrent que 8 410 000 Canadiens (sur une population active de 18 millions) ont bénéficié de la Prestation canadienne d’urgence depuis le mois d’avril dernier et que 43,51 milliards ont été versés par le gouvernement pour aider les travailleurs en difficultés.
Ces personnes ne peuvent en principe demander cette prestation que pendant 16 semaines et la fin de la fin de l’admissibilité à ce programme est prévue pour le début du mois de juillet.
Lundi, Justin Trudeau avaigtabordé la question du prolongement de la PCU en ces termes: « Nous travaillons sur une solution pour étendre les prestations aux personnes qui ne peuvent pas encore retourner au travail », a déclaré M. Trudeau lundi., Il avait ajouté: « Nous aurons plus de détails cette semaine, mais pour aujourd’hui, je veux que vous sachiez que nous continuerons à être là pour vous et votre famille ».
Le chef du parti politique NPD, Jagmeet Singh, a fait de l’extension de l’éligibilité au CERB une condition du soutien de son parti à une loi fiscale clé qui doit être déposée à la Chambre des communes cette semaine.
Rappelons que le gouvernement de Justin Trudeau est un gouvernement minoritaire et qu’il a besoin de l’appuis du NPD ou du Parti conservateur pour faire adopter une loi.
Les conditions d’admissibilité vont toutefois changer
Le président du Conseil du Trésor, Jean-Yves Duclos, a déclaré également lundi que la « situation a changé » depuis la création de la PCU (l’économie a rouvert dans de nombreuses régions du pays) de sorte qu’il y aura de « nouveaux paramètres » pour être admissible programme lorsque l’extension sera officiellement annoncée. Il a précisé que le programme sera adapté au « contexte actuel ».
Or, un resserrement des critères d’admissibilité à la PCU est détaillé en ce moment dans un projet de loi qui suscite beaucoup de débats et de tractations.
Dans sa formulation actuelle, le projet de loi C-17 est divisé en quatre parties. C’est la portion qui modifie les critères d’admissibilité à la subvention salariale d’urgence qui fait le plus grand bruit ces derniers jours. Un travailleur ne serait plus admissible à la PCU s’il refusait de revenir au travail lorsqu’il est raisonnable de le faire ou s’il refusait une offre d’emploi raisonnable.
L’autre mesure controversée du projet de loi est celle qui s’attaquerait aux fraudeurs de la PCU. Ils devraient non seulement rembourser ce qu’ils ont reçu illégalement, comme ils doivent le faire en ce moment, mais devraient aussi verser une amende importante en plus d’être exposés à une peine de prison.
Selon le projet de loi, un fraudeur pourrait ainsi s’attendre à une amende pouvant aller jusqu’à 5000 $, plus une pénalité égale au double du montant de l’aide au revenu demandée, ou à une période d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à six mois.
LISEZ LA SUITE : Modifications inquiétantes et incertaines à la Prestation canadienne d’urgence
RCI avec CBC News et La Presse canadienne
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