Les mesures sanitaires ont amélioré la qualité de l’air au pays. Mais avec la reprise économique, la pollution risque d’aggraver les problèmes de santé. Selon une étude réalisée par des chercheurs de l’Université de Montréal, les polluants émis dans l’air par les industries du Québec accentuent le risque d’asthme chez les enfants en bas âge.
Publié dans la revue Environmental Research, l’étude a analysé l’exposition aux émissions industrielles des 722 667 enfants nés au Québec entre 2002 et 2011 et leur lieu de résidence.
« Malgré les preuves que la pollution de l’air ambiant peut jouer un rôle dans le développement de l’asthme, on sait peu de choses sur la contribution potentielle des émissions industrielles », notent les chercheurs.
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Si l’on en croit les résultats de l’étude, plus les enfants en bas âge sont exposés à la pollution atmosphérique engendrée par les industries, plus ils sont à risque de recevoir un diagnostic d’asthme.
Durant la période des neuf années analysées, plus de 66 000 enfants ont d’ailleurs reçu un tel diagnostic, ce qui représente 9,2 % des cas étudiés. L’étude rappelle que la plupart d’entre eux ont reçu ce diagnostic d’asthme avant l’âge de 4 ans.
Le fait de jumeler ces données médicales avec la modélisation de la dispersion atmosphérique, les chercheurs ont démontré que les probabilités de souffrir d’asthme à l’enfance augmentent fortement avec la hausse des émissions atmosphériques polluantes rejetées par les industries.
Notons que cette étude menée par Stéphane Buteau et Audrey Smargiassi, professeurs à l’École de santé publique de l’Université de Montréal, est la première à quantifier les liens entre l’asthme infantile et la pollution industrielle à partir d’un important échantillon de la population.
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