Les récents faits d’agressions sur des Noirs aux États-Unis et sur des Autochtones au Canada viennent rappeler l’importance de redoubler de vigilance et d’actions collectives pour protéger le multiculturalisme qui distingue le Canada depuis de nombreuses années comme une nation inclusive et tolérante. Crédit : Istock

Le multiculturalisme canadien mis à mal par le racisme systémique?

Le multiculturalisme représente une valeur chère au Canada ouvert à l’immigration internationale depuis près de trois siècles. La fin de semaine a été l’occasion pour les responsables fédéraux de célébrer cette richesse dont la gestion est soutenue par la politique canadienne du multiculturalisme.

Justin Trudeau a rappelé les valeurs d’équité, d’inclusion et de respect qui devraient être ancrées dans les pratiques partout au Canada.

« C’est l’occasion de reconnaître les importantes contributions que les Canadiens de différentes origines ont apportées et continuent d’apporter pour créer une société plus forte, plus diversifiée et plus inclusive », a souligné M. Trudeau, qui considère le multiculturalisme comme l’une des plus grandes forces de la société canadienne.

Cette force est aujourd’hui sous la menace des fléaux du racisme systémique, de la stigmatisation et de la marginalisation de certaines minorités qui demeurent sous-représentées dans plusieurs secteurs d’activités au pays.

« Nous avons de nombreuses raisons de célébrer, mais nous devons également reconnaître qu’il reste encore beaucoup de travail à faire pour rendre notre pays plus juste et plus égalitaire pour tous. Pour beaucoup trop de Canadiens racialisés, notamment les peuples autochtones, les Canadiens noirs et les Canadiens asiatiques, le racisme systémique et la discrimination sont des réalités quotidiennes », a relevé M. Trudeau.

Les visages du racisme sont multiples et font l’objet d’une remise en question permanente du gouvernement fédéral, de plusieurs organismes et groupes sociaux qui appellent à une saine cohabitation, quelles que soient les origines ethniques, la religion, la culture et la langue des uns et des autres. « Il faut vivre en paix et dans le respect mutuel », a recommandé le premier ministre du Canada.

« Cela comprend les microagressions qui sont plus difficiles à percevoir par ceux qui n’en font pas l’objet. Nous pensons aussi au racisme systémique au sein de nos institutions qui, trop souvent, tolèrent, normalisent et perpétuent les iniquités et les injustices à l’égard des Canadiens racialisés. » – Justin Trudeau.

Il est question de chercher à atteindre l’objectif de bâtir une société plus inclusive, en conformité avec le respect de la politique canadienne du multiculturalisme qui repose sur les principes de liberté, d’égalité, de partage du patrimoine et de sensibilisation de la population à ces enjeux.

Au lendemain de la célébration du multiculturalisme canadien, il est encore question de rallier certaines opinions autour du concept clé qui divise toujours, le racisme systémique, notamment au sein des corps policiers dans certaines provinces du pays où le profilage racial, les arrestations abusives et l’usage excessif de la force contre certaines minorités sont encore monnaie courante.

Cela vient rappeler l’importance d’un travail collectif, aussi bien des individus que des institutions sociales, culturelles, économiques et politiques canadiennes, susceptible de conduire à une meilleure compréhension mutuelle et au respect de la diversité des membres qui constituent la société. Il faut en définitive atteindre l’objectif d’équité qui donne des chances égales d’emploi et d’avancement à tous les Canadiens.

Avec des informations du gouvernement fédéral

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Catégories : Société
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