Le premier ministre actuel envisage la possibilité de tenir un scrutin général plutôt que trois élections partielles. Photo: La Presse canadienne/Stephen MacGillivray)

Le Nouveau-Brunswick fait la sourde oreille aux demandes des Autochtones

La tension monte entre Blaine Higgs, le premier ministre du Nouveau-Brunswick, et les membres des Premières Nations de cette province de l’Atlantique dans l’est du Canada. Une deuxième rencontre s’est tenue jeudi à Fredericton au cours de laquelle les chefs malécite et micmac continuent de réclamer la tenue d’une commission d’enquête indépendante sur le racisme systémique dans le système judiciaire.

La demande des chefs autochtones qui ne fait pas consensus au sein du gouvernement progressiste-conservateur survient après les décès en moins de deux semaines de deux Autochtones du Nouveau-Brunswick. Chantel Moore et Rodney Levi ont été abattus par les forces policières. Cela a créé une véritable commotion au sein de la population.

Le premier ministre de la province avait déjà rencontré pour la première fois les représentants des communautés autochtones pour aborder le phénomène du racisme systémique afin de trouver des solutions. Sans répondre favorablement à leur demande, il a plutôt proposé la création d’un groupe de travail qui pourrait se pencher sur d’anciennes recommandations d’enquêtes afin de les appliquer.

Les chefs des Premières Nations n’ont pas été satisfaits des propositions de M. Higgs. La deuxième rencontre jeudi, toujours à Fredericton, n’a pas non plus mené à un engagement clair de la part du premier ministre. Mais une quinzaine des chefs insistent sur la mise sur pied d’une enquête qui inclurait des Autochtones.

« Seule une enquête peut permettre de mettre en place un processus crédible et indépendant qui puisse conduire à un système de justice dans lequel nos peuples peuvent avoir confiance », a rétorqué Ross Perley de Neqotkuk, chef de la Première Nation malécite de Tobique

Pour Terry Richardson, chef de la réserve de Pabineau près de Bathurst, la situation demeure intenable. Il trouve d’ailleurs inacceptable de devoir patienter des mois avant qu’il y ait un quelconque changement.  « Il y a des membres de ma communauté qui ne se sentent pas en sécurité. Je vais maintenant aller les voir et leur dire que le gouvernement a décidé de ne rien faire », a-t-il dit.

Les chefs autochtones comptent maintenant se tourner vers les partis d’opposition pour qu’elles réclament un vote sur la tenue d’une commission d’enquête. Il leur faudra toutefois patienter jusqu’au retour de l’Assemblée législative à l’automne.

Catégories : Politique, Société
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