Illustration de 1920 du monument du Fort Rouille. (Bibliothèque publique de Toronto)

Toronto célèbre 300 ans de présence française

La fête nationale de la France célébrée le 14 juillet dernier a été l’occasion pour Toronto de souligner les 300 ans de présence française dans la Ville Reine. Un anniversaire qui reste méconnu pour la plupart des Canadiens.

C’est pourtant en 1720 qu’un premier fort français a été construit dans la région, qui deviendra par la suite la ville de Toronto, la plus grande métropole du pays. Trois siècles plus tard, le Fort Douville a disparu et a été remplacé par un terrain de tennis.

À l’époque, au sud de la province de l’Ontario, les Français tentaient de s’imposer dans le commerce de la fourrure alors dominé par les Anglais, a raconté à Radio-Canada la présidente de la Société d’histoire de Toronto Lisette Mallet. « Les Français étaient très motivés à accaparer ce commerce en convainquant les Autochtones de faire affaire avec eux. »

Le maire John Tory et le consul général de France à Toronto, Tudor Alexis, se sont entretenus en janvier dernier pour souligner les liens historiques entre la France et la Ville Reine.

J’ai proposé au maire John Tory de célébrer ensemble le tricentenaire de l’établissement du Fort Douville en 1720 qui constitue l’acte fondateur de la Ville Reine, a déclaré sur son compte Twitter le consul général de la France.

Selon les archives et les documents historiques découverts, l’existence du Fort Douville n’a duré que 10 ans. Mme Mallet a expliqué que le commerce de la fourrure n’était pas aussi fructueux que les Français l’avaient espéré. »

Deux autres forts français seront construits en 1750. Le Fort Portneuf sera finalement abandonné au bout de quelques mois par manque de marchandises à vendre. Quant au Fort Rouillé, bâti sur le site actuel du parc de l’Exposition nationale canadienne (CNE), il sera détruit durant la guerre de Sept Ans.

« L’histoire française a été un peu éclipsée par les grands développements de la colonie britannique, a rappelé la présidente de la Société d’histoire de Toronto. Mais les Français n’ont pas abandonné la traite pour autant. »

Avec Radio-Canada

Catégories : Politique, Société
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