De belles perspectives s'annoncent sur le marché de l'exportation de l'aluminium canadien vers les États-Unis, à condition que l'administration Trump n'impose pas de nouveaux tarifs. Crédit : Istock

Canada\États-Unis : après la baisse, les exportations d’aluminium vont repartir

L’Association de l’aluminium du Canada a présenté le bilan des exportations sur le marché nord-américain. Il en ressort qu’il y a un fléchissement sur une base mensuelle des exportations d’aluminium standard P1020 vers les États-Unis. Au mois de juillet, l’Association prévoit une baisse de 30 %, soit 112 kt contre 155 kt en juin.

Ce fléchissement confirme la tendance à la baisse de ces exportations au cours des deux derniers mois, où les ventes vers les États-Unis ont fléchi de 40 %.

Cela survient dans un contexte marqué par la baisse de la demande du secteur automobile pour les produits d’aluminium, en raison de la pandémie de COVID-19.

La reprise des activités économiques ouvre néanmoins des perspectives plus favorables dans ce secteur, car la demande de produits à valeur ajoutée repart à la hausse, ce qui ouvre la voie à un rééquilibrage de la production dans les alumineries du pays.

« Le changement est clair : la production se rééquilibre suite au passage au lingot de commodité (P1020) aux dépens des produits à valeur ajoutée, à des fins économiques découlant de la COVID-19 », a déclaré Jean Simard, président et chef de la direction.

« Les producteurs commencent maintenant à se tourner vers des produits à valeur ajoutée et à s’éloigner du lingot de commodité qui était exporté en réponse à la baisse de la demande du secteur automobile en raison de la COVID-19 », a-t-il conclu.
.

Pour maximiser les gains sur le marché de part et d’autre de la frontière, le président et chef de la direction de l’Association de l’aluminium du Canada souligne l’importance pour les deux pays de travailler en étroite collaboration.

Ils doivent tirer avantage du nouvel accord commercial Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM), entré en vigueur le 1er juillet, pour faciliter la relance économique en Amérique du Nord. Pour cela, ils doivent éliminer tout différend et les nouveaux tarifs qui favorisent les produits de pays concurrents, comme la Chine et la Russie.

À titre de rappel, le premier ministre du Canada Justin Trudeau a récemment exhorté le président des États-Unis Donald Trump d’abandonner son idée d’imposer des tarifs supplémentaires sur l’aluminium importé du Canada, alors que la production et l’exportation de l’aluminium spécialisé semblent reprendre du poil de la bête, après trois mois d’incertitudes liées à la pandémie.

« J’ai souligné au président à quel point c’est important d’assurer une relance solide de nos économies. Le fait que ces dérangements à cause de la COVID-19 ont créé des enjeux dans notre industrie d’aluminium nord-américaine, mais que c’est en train de se réaligner avec la réouverture manufacturière à travers notre continent, et que j’espérais qu’on allait pouvoir ne pas avoir de tarifs qui allaient venir ralentir une relance économique qui est très importante pour nous deux », avait alors affirmé Justin Trudeau, à l’issue d’un entretien téléphonique avec le président des États-Unis. (Source : La Presse)

Avec des informations de l’Association de l’aluminium du Canada et du gouvernement du Canada.

Lire aussi :

Fin des tarifs sur l’aluminium et l’acier à la suite d’une entente avec le gouvernement américain

Surproduction mondiale d’aluminium : un caillou dans la chaussure du G7

Trudeau téléphone à Trump dans l’affaire des tarifs sur l’aluminium et l’acier

Catégories : Économie
Mots-clés : , , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.