De passage dans une école de Toronto, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé 2 milliards de dollars pour aider les provinces et les territoires à rouvrir les écoles en toute sécurité. Au Québec, les enfants sont déjà de retour sur les bancs d'école ou se préparent à y retourner dans moins d'une semaine.(La Presse Canadienne/Christophe Katsarov)

2 milliards de dollars pour une réouverture plus sécuritaire des écoles au pays

Alors que des millions de parents canadiens s’apprêtent généralement dans moins de deux semaines à faire le choix d’envoyer ou non leurs enfants à l’école, le premier ministre Justin Trudeau a annoncé mercredi que son gouvernement soutiendra les plans de réouverture des provinces et des territoires avec un financement de 2 milliards de dollars.

Cette contribution a pour but d’améliorer la ventilation dans les écoles, d’acheter du matériel de protection sanitaire et de favoriser la stérilisation active des surfaces.

Cette annonce survient au moment où certaines provinces signalent une augmentation du nombre de cas confirmés de COVID-19 et où les enseignants, parents et experts expriment leurs craintes et leurs attentes dans l’ensemble des médias du pays.

« Ce que nous avons réalisé lorsque nous avons vu le niveau d’anxiété et de préoccupation que les parents de tout le pays avaient encore, même avec ces plans en place, nous avons réalisé que nous pouvions donner aux provinces encore plus de ressources. Une partie de ces ressources pourrait être utilisée immédiatement, une autre partie pourrait être utile s’il y a une deuxième vague plus tard à l’automne », a déclaré M. Trudeau.

 » Aucun parent ne devrait perdre le sommeil parce qu’il doit retourner au travail, mais n’est pas convaincu que les écoles sont correctement préparées », a ajouté le premier ministre, qui estime que le retour des enfants à l’école en toute sécurité est essentiel pour relancer l’économie.

Pas d’ingérence dans la sphère de compétence des provinces ou des territoires

Invité à expliquer pourquoi il a attendu le moment de la rentrée pour faire son annonce, le premier ministre a évoqué le fait que l’éducation relève en principe exclusivement des provinces et qu’il ne voulait pas empiéter sur leurs juridictions.

« Nous respectons la Constitution, mais nous devions trouver un moyen d’aider les Canadiens, et c’est ce que nous avons fait. Nous, on ne va pas dire aux provinces qu’est-ce qu’elles devraient faire, mais on peut s’assurer que les provinces aient des ressources supplémentaires pour baisser le niveau d’anxiété des parents », a-t-il affirmé.

Justin Trudeau affirme que la contribution financière du fédéral ne sert qu’à compléter les ressources provinciales et n’est assortie d’aucune condition quant à la manière dont elle est utilisée ou dépensée.

Un financement fédéral sans condition, sauf une

Le financement sera fourni en deux versements. Le premier est attendu cet automne et le second devrait arriver au début de 2021. Les provinces devront cependant « aviser » le gouvernement fédéral sur la manière dont elles ont dépensé l’argent avant que le deuxième versement n’arrive.

Le financement est divisé largement en fonction du nombre d’enfants de 4 à 18 ans dans chaque province et territoire. Le Québec, par exemple, recevra 432 millions et l’Ontario 763 millions.

Le premier ministre ontarien Doug Ford a révélé que lorsque Justin Trudeau lui a parlé vendredi dernier, la première chose qui est sortie de sa bouche c’était : « Doug, je comprends que ce n’est pas de ma compétence, mais je veux seulement aider. »

« Et nous sommes reconnaissants pour ça et je veux remercier le premier ministre », a ajouté le premier ministre de la plus importante province du pays.

« À l’aube de cette rentrée scolaire bien particulière, nous accueillons favorablement l’annonce du gouvernement fédéral. Il est primordial que nous ayons la flexibilité pour utiliser cet argent selon nos priorités », a dit Sonia LeBel, ministre québécoise responsable des Relations canadiennes.

LISEZ AUSSI : L’école en temps de COVID : parents et élèves québécois sont les moins inquiets au pays

Alors que partout au pays, dans les 10 provinces et les 3 territoires, la rentrée scolaire est un grand sujet de préoccupation pour les parents, c’est au Québec où l’anxiété est la moins élevée. (CBC)

RCI aveLa Presse canadienne et CBC News

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