Les microfibres de tissu qui se détachent des jeans lorsqu’ils sont lavés représentent de 87 à 90 % des particules artificielles présentes dans les sédiments de l’archipel arctique canadien, des Grands Lacs et des lacs peu profonds du sud de l’Ontario, selon une nouvelle étude de l’Université de Toronto.
Enfin, comme source d’introduction dans les eaux usées, nous avons constaté qu’une paire de jeans usagés peut libérer jusqu’à 56 000 microfibres par lavage. La composition chimique et la morphologie des microfibres provenant du lavage des jeans correspondaient à celles que l’on trouve dans l’environnement. » Extrait de l'étude
Les chercheurs ont pu confirmer également que la composition chimique et la morphologie des microfibres provenant du lavage des jeans correspondaient à celles que l’on trouve dans l’environnement.
Par ailleurs, des microfibres de cellulose modifiées par des agents anthropiques, causés par les humains, ont également été trouvées dans l’éperlan arc-en-ciel des Grands Lacs.
La popularité du denim et son lavage trop fréquent

Dans l’éperlan arc-en-ciel, 40 % des microfibres analysées étaient d’origine industrielle, donc, d’origine humaine. (Photo : Université de Toronto)
Au cours du siècle dernier, la popularité du jean a connu une croissance rapide, et le marché mondial devrait atteindre 85 milliards de dollars d’ici 2025.
Selon de récentes enquêtes, entre 46 et 56 % des Canadiens portent des jeans presque tous les jours.
Bien que les fabricants recommandent un lavage mensuel, le Canadien moyen lave ses jeans après les avoir portés deux fois.
Le lavage du denim libère des microfibres dans les eaux usées. Alors que la plupart des microfibres qui entrent dans les stations d’épuration sont retenues, l’effluent final fournit une voie directe pour que les microfibres de denim indigo, ainsi que d’autres microfibres et contaminants, pénètrent dans l’environnement aquatique.
Récemment, la présence de microfibres teintes à l’indigo a été documentée dans l’environnement marin, en eau douce et dans les écosystèmes terrestres, où elles sont relativement persistantes.
Avec les informations de l'étude The Widespread Environmental Footprint of Indigo Denim Microfibers from Blue Jeans par les chercheurs Samantha N. Athey, Jennifer K. Adams, Lisa M. Erdle, Liisa M. Jantunen, Paul A. Helm, Sarah A. Finkelstein, et Miriam L. Diamond de l'Université de Toronto.
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