Toutes les restrictions imprévisibles liées à la pandémie de COVID-19 forcent l'entreprise Cineplex à se montrer « souple et agile » . (Cineplex)

La plus grande chaîne de cinémas au pays fait face à un scénario imprévisible

Le nouveau report annoncé vendredi dernier de la sortie du plus récent James Bond, No Time to Die, a provoqué une baisse de presque du tiers de la valeur des actions en bourse de Cineplex, la plus importante entreprise du genre au pays, qui exploite 165 cinémas au Canada pour un total de 1695 écrans.

Cette baisse ne pouvait surgir à un pire moment pour le président et chef de la direction de l’entreprise qui faisait face, mardi, aux investisseurs de son entreprise lors d’une l’assemblée annuelle virtuelle.

Ellis Jacob a expliqué que son entreprise « apporterait les changements nécessaires » pour passer à travers les six à douze prochains mois, qui pourraient être ponctués par d’autres reports de lancement de films et par des décisions de proposer certains titres sur des services de diffusion en ligne comme Netflix.

Un effet boule de neige

À ce sujet, Disney vient d’abandonner la sortie en salles en novembre de Soul de Pixar au profit de sa plateforme de diffusion en continu Disney Plus.

La décision de Regal Cinemas de fermer temporairement la plupart de ses établissements aux États-Unis plus tôt ce mois-ci en raison d’un manque de films à succès semble avoir créé un effet d’entraînement qui pousse les studios à repousser d’autres sorties de films.

Cineplex espère aussi surmonter la pénurie de grands titres américains avec quelques sorties en salles exclusives tel que le plus récent film de la série Bob l’éponge de Paramount et le prochain film The Witches de Warner Bros, qui devrait sortir dans les salles au Canada peu avant sa diffusion sur la plateforme en ligne HBO Max aux États-Unis.

Au cours des prochains mois, l’entreprise Cineplex sera donc non seulement dépendante du calendrier des sorties à Hollywood, qui ne cesse de changer, mais elle demeure aussi vulnérable aux ordres de fermeture des cinémas comme ceux qui viennent d’être donnés récemment dans certaines parties du Québec et de l’Ontario.

Quand aller au cinéma ne se transforme pas en film d’horreur

M. Jacob a notamment déploré la décision du gouvernement de l’Ontario de forcer la fermeture de 22 des 68 cinémas de l’entreprise avec moins d’un jour de préavis durant le dernier week-end, alors que Cineplex n’a officiellement enregistré aucune éclosion de COVID-19 dans ses cinémas du pays. Le Québec lui aussi a fermé 17 cinémas dans des zones géographiques plus à risque.

Les nouvelles restrictions imposées en Ontario notamment ont empêché Cineplex d’organiser son assemblée annuelle en personne dans l’un de ses cinémas de Toronto, un geste qui se voulait un geste symbolique de confiance envers la projection de films en salle.

Ellis Jacob a déclaré : « Quand nous regardons les cinémas en général, cela ne pose tout simplement pas le même risque que les autres services et rassemblements en salle. Les cinémas sont fondamentalement différents de tout autre environnement de vente au détail ou de restauration. »

Cineplex espère convaincre les cinéphiles que le visionnement en salle est une activité à faible risque au Canada.

LISEZ AUSSI : L’industrie du cinéma mise à mal par la COVID-19 au Canada

Les portes des cinémas du Grand Montréal, de Québec et d’autres régions du Québec Sont closes du 1er au 28 octobre afin de ralentir la 2e vague de COVID-19. (Unsplash)

RCI avec La Presse Canadienne

Catégories : Arts et divertissements, Économie, International
Mots-clés : , , , ,

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.