En raison des mesures d'éloignement physique et de l'augmentation de l'apprentissage à distance, les enfants ont cumulé plus de périodes de sédentarité pendant la pandémie. (Photo : iStock/FamVeld)

Impact sévère de la pandémie sur les activités physiques des élèves

Une recherche canadienne montre que 5 % seulement des enfants canadiens se sont mis à respecter les directives de base en matière d’activité physique durant les premiers mois de la pandémie.

Mark Tremblay, chercheur principal en obésité à l’Institut de recherche du Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario à Ottawa, fait partie d’une équipe qui a mené une enquête en ligne auprès de plus de 1 400 parents d’enfants et d’adolescents à l’échelle nationale.

Il affirme qu’avant la pandémie, trois fois plus d’enfants, environ 15 %, respectaient les directives canadiennes en matière d’activité physique et de sommeil.

L’étude, publiée cet été dans l’International Journal of Behavioral Nutrition and Physical Activity, suggère que le manque d’activité physique était par exemple influencé par les conditions de vie des enfants. Les enfants qui passent plus de temps à faire de l’activité physique à l’extérieur sont plus susceptibles de vivre dans une maison que dans un immeuble de 40 étages au centre-ville, où les familles ne se sentent pas en sécurité lorsqu’elles jouent dehors, a déclaré Mme Tremblay.

Selon Mark Tremblay, les messages de santé publique sur le fait de rester à la maison sont importants, « mais cela ne signifie pas rester à l’intérieur ».

Les scientifiques prévoient de répéter leur enquête sur le niveau d’activité physique des enfants au début du mois de novembre.

Le niveau d’activité recommandé est élevé

Les lignes directrices nationales en matière de santé recommandent que les jeunes (âgés de 5 à 17 ans) accumulent au moins 60 minutes par jour d’activité physique modérée à vigoureuse (comme marcher assez vite pour pouvoir encore parler, mais pas chanter).

On recommande aussi neuf à 11 heures de sommeil ininterrompu par nuit pour les jeunes âgés de 5 à 13 ans et huit à 10 heures par nuit pour ceux âgés de 14 à 17 ans.

Aujourd’hui, les programmes d’éducation physique des écoles doivent donc relever de nouveaux défis pour faire bouger les enfants sans pouvoir les impliquer toutefois dans la plupart des sports d’équipe en raison des exigences d’éloignement physique.

On assiste donc à une popularité croissante des activités de jonglage notamment.

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Les chercheurs se posent même la question à savoir si notre santé sociale, assurée par les sports d’équipe notamment, n’a pas été la grande oubliée de cette pandémie. Pour eux, la reprise des sports extérieurs en équipe a certainement un impact sur cette dimension spécifique de la santé. (Photo : iStock/oleg66)

RCI avec CBC News

Catégories : Santé
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