La sénatrice Lynn Beyak dans le salon rouge du Sénat à Ottawa, le jeudi 5 décembre 2019. LA PRESSE CANADIENNE/Chris Wattie

Une sénatrice canadienne fait par « erreur » un don à la campagne de Donald Trump

La sénatrice Lynn Beyak, connue pour ses positions racistes maintes fois dénoncées puis réprimandées par ses collègues, confirme avoir fait un don de 300 $ à la campagne de réélection de Donald Trump. Le bureau de la controversée sénatrice de l’Ontario affirme que le don a cependant été fait par « erreur ».

Lynn Beyak, qui a été suspendue deux fois du Sénat en raison de ses commentaires racistes, a fait un don au Comité national républicain en mai, malgré une loi électorale américaine qui interdit les contributions aux campagnes électorales provenant de ressortissants étrangers. Ceux qui s’engagent sciemment et délibérément dans ces activités peuvent faire l’objet d’une action en justice par la Commission électorale américaine.

Les informations livrées en ligne accompagnant ce don comportent également des mensonges concernant la sénatrice. Elle indiquait que son lieu de résidence principale était dans la ville de Dryden dans l’État de New York. Elle fournit même un code postal valide dans cette ville.

Mme Beyak habite bien la ville de Dryden, mais celle se trouvant en Ontario, dans le nord-ouest de la province. Les deux villes du même nom sont séparées par 2116 kilomètres.

En offrant sa contribution, Lynn Beyak a répondu à la question quelle est votre profession qu’elle est à la retraite. Pourtant, elle est membre de la Chambre rouge et touche un salaire de base de 157 600 $.

L’erreur des lettres racistes de Lynn Beyak

Mme Beyak, qui avait été nommée par l’ancien premier ministre Stephen Harper, avait été expulsée d’abord du caucus des sénateurs conservateurs en janvier 2018 pour avoir mis des lettres racistes sur son site web de sénatrice financé par les contribuables.

En février 2020, elle avait été suspendue par ses collègues pour le reste de la session parlementaire après avoir échoué à une formation antiraciste qui lui avait été imposée après l’affaire des lettres au contenu raciste.

La sénatrice y maintenait que les pensionnats autochtones au Canada avaient eu des effets positifs dans la vie des enfants autochtones. Dans ses lettres, elle décrivait les Autochtones comme étant des êtres paresseux et inaptes.

Elle s’est présentée comme une défenseure de la liberté d’expression et une victime de la rectitude politique lorsque ses collègues sénateurs s’apprêtaient à voter en bloc pour la suspendre sans salaire. Dans un discours au sénat de 15 minutes, Mme Beyak avait assimilé sa suspension au cauchemar totalitaire décrit par George Orwell dans son roman dystopique 1984.

LISEZ LA SUITE : Deux ans plus tard, la sénatrice Lynn Beyak s’excuse « sans réserve » d’avoir publié ses lettres racistes


Dans cette photo, la sénatrice Lynn Beyak s’adresse et s’excuse à la Chambre rouge le 9 mai 2019. (CBC)

RCI avec CBC News et La Presse canadienne

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