L'association Racines estime que « la femme d’origine maghrébine contribue activement au développement économique, social et culturel de la société québécoise et canadienne. Mais malheureusement, une bonne partie d’elles œuvrent dans l’ombre. Elles ne sont connues ni par le public maghrébin ni par le grand public québécois et canadien. » - Photo : iStock / FatCamera

L'association Racines estime que « la femme d’origine maghrébine contribue activement au développement économique, social et culturel de la société québécoise et canadienne. Mais malheureusement, une bonne partie d’elles œuvrent dans l’ombre. Elles ne sont connues ni par le public maghrébin ni par le grand public québécois et canadien. » - Photo : iStock / FatCamera

Hommage aux femmes maghrébines du Québec

Organiser un hommage à la femme le 8 mars à l’occasion de la Journée internationale des droits de femmes peut sembler banal et éculé.

Ce n’est pas l’avis de l’association Racines qui œuvre pour le développement socio-économique et culturel de la communauté maghrébine au Québec. Elle organisera un événement virtuel le dimanche 7 mars, pandémie de la COVID-19 oblige.

Son président, Mohammed Barhone, explique en entrevue avec Radio Canada International que l’organisme « croit vivement que la femme d’origine maghrébine contribue activement au développement économique, social et culturel de la société québécoise et canadienne. Mais malheureusement, une bonne partie d’elles œuvrent dans l’ombre. Elles ne sont connues ni par le public maghrébin ni par le grand public québécois et canadien. »

Il croit aussi que faire découvrir ces femmes, grâce à ce genre d’événements, peut les aider à faire le saut en politique ou devenir membres de conseils d’administration publics. « Nous leur donnons un coup de pouce dans l’estime de soi.  Et [ceci prouve] qu’elles seront capables de faire plus que ce qu’elles font déjà pour influencer leur réseau et qu’elles peuvent faire plus que cela », estime-t-il.

« Nous ne cherchons pas juste le travail de la personne [lauréate]. Mais au-delà de son travail, quel est son engagement et qu’est-ce qu’elle fait de plus dans la collectivité  C’est un critère essentiel pour choisir telle ou telle autre lauréate. », Mohammed Barhone, président de l’association Racines

Le choix du comité de sélection a été guidé par l’actualité liée à la lutte contre la COVID-19.

« Nous avons suivi la réalité de la société. Alors, ce sont des femmes qui ont travaillé fort depuis le début de la pandémie de la COVID-19 dans les services essentiels. Des femmes qui travaillent dans le milieu de l’éducation, la santé, le communautaire, la recherche, la santé mentale… », ajoute Mohammed Barhone.

Il précise ne pas parler au nom des femmes en cette occasion et insiste sur leur rôle dans la réussite de l’association Racines qui est due « à l’engagement significatif de plusieurs femmes de la communauté maghrébine et autres ».

Mohamed Barhone se défend de tout « folklore » inutile à la communauté en organisant cet événement. « Nous ne désignons pas juste les lauréates. Nous gardons le contact avec elles. Certaines ont déjà émis le vœu d’aller en politique », conclut-il pour expliquer que l’événement n’est pas juste une occasion pour les politiciens de prendre des égoportraits avec les membres de la communauté.

Les lauréates sont : (mise à jour le 8 mars 2021)

Dre Samia Mekhtoul, psychologue;

Dre Bochra Manaï, chercheure et professionnelle du milieu communautaire;

Dre Rakia Laroui, professeure et chercheure;

Soufia Araq, intervenante psychosociale;

Sihame Abouhafs, enseignante;

Hanan Elmoulham, infermière auxiliaire;

Dalila Asefssaf, pédagogue et gestionnaire d’OBNL

Catégories : Immigration et Réfugiés, Société
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