Cette annonce a été faite par le premier ministre du Québec mardi. François Legault a indiqué que la décision d’abaisser l’âge d’admissibilité à ce vaccin à 45 ans s’est prise sur la base des recommandations du comité national d’immunisation.
C’est bien l’âge et non la date de naissance qui importe, a souligné, pour sa part, le ministre de la Santé Christian Dubé. Pas moins de 200 000 doses sont disponibles dans la province.
En Alberta et en Ontario, la barre a été fixée à 40 ans.
Au Royaume-Uni, le vaccin d’AstraZeneca a été administré dès l’âge de 30 ans. Certains pays ont maintenu l’âge à 55 ans et plus, tandis que le Danemark a annoncé son intention de suspendre définitivement son utilisation.
On note une certaine crainte en raison de quelques cas de caillots sanguins ayant causé des maladies graves et des décès dans certains cas. On a depuis appris que les avantages l’emportent sur les inconvénients et que les cas de caillots sanguins se soignent plus facilement.
Malgré tout, même aux États-Unis classés comme un pays où la vaccination suscite une réelle adhésion au sein de la population, on a indiqué mardi que plus de 20 millions de doses de l’AstraZeneca restent inutilisées. De ce stock, le Canada a reçu 1,5 million de doses.
Dans la grande région de Montréal, les craintes entourant ce vaccin ont incité les autorités à lancer une campagne de sensibilisation, avec notamment des camions-crieurs dans les principales régions touchées.
Lors de son point de presse de mardi, le premier ministre Legault a affirmé que ces efforts en vue de la vaccination portent leurs fruits. Il a félicité l’équipe de vaccination pour les bons résultats, mentionnant que le Québec fait bonne figure dans cette campagne, tout comme la Saskatchewan, qui a déjà vacciné une bonne portion de sa population.
Il a reconnu que dans les prochains jours, il y aura moins de doses du vaccin Moderna. Par contre, il s’est voulu rassurant pour ce qui est de Pfizer. Il y en aura de plus en plus.
En attendant, il encourage les personnes de 45 ans et plus à se faire vacciner avec l’AstraZeneca avec ou sans rendez-vous.
On a appris que le chef du Parti conservateur du Canada s’est dit prêt à se faire inoculer avec ce vaccin.
« C’est important de se faire vacciner aussitôt que possible », a affirmé Erin O’Toole en entrevue.
Le premier ministre du Canada n’est pas en reste. Justin Trudeau, qui est dans sa 49e année, a annoncé que le processus de prise de rendez-vous est en cours pour qu’il puisse recevoir sa première dose, probablement d’AstraZeneca. C’est pour « encourager tout le monde à faire de même », a-t-il affirmé.
Ottawa accompagne les provinces dans la réalisation de leurs plans de vaccination, en s’assurant notamment de la disponibilité des doses. Mais aussi en mettant à disposition les ressources financières pour répondre aux besoins dans le réseau de la santé.
Le nouveau budget fédéral accorde une somme supplémentaire de 14 milliards de dollars en santé aux provinces et territoires, dont 1 milliard de plus pour la vaccination.
En ce qui concerne l’évolution de la pandémie au pays, c’est en Ontario que la situation demeure préoccupante.
Bien que le nombre de nouveaux cas soit descendu en bas de 4000 mardi, les hospitalisations continuent de grimper tout comme le nombre de personnes aux soins intensifs.
Les témoignages de médecins à ce sujet sont troublants, et les cas touchent de plus en plus de jeunes patients.
Selon des informations des gouvernements du Québec et du Canada
Lire aussi :
Les États-Unis prêtent 1,5 million de doses d’AstraZeneca au Canada
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.