Réalisé avec l’accompagnement de la Ville de Montréal et du ministère de la Culture et des Communications du Québec, l’ouvrage est présenté comme un véritable « cri de ralliement pour dénoncer l’injustice ».
La fresque est une initiative de la Fondation Dynastie, en partenariat avec Never Was Average et plusieurs organisations communautaires et artistes montréalais, qui invite à l’action.
La mort de George Floyd, Noir américain tué par un policier blanc aux États-Unis, est venue raviver le sentiment d’insécurité au sein des communautés culturelles visibles du Canada. Celles-ci ne sont pas épargnées par le racisme systémique et la brutalité policière. Elles ont profité des manifestations mondiales en réponse à l’affaire Floyd pour faire entendre leurs voix et présenter leurs attentes.
S’appuyant sur le concept mis de l’avant durant les manifestations au Canada et ailleurs dans le monde, à savoir #BlackLivesMatter (La vie des Noirs compte), la fresque apparaît ainsi comme une initiative mobilisatrice autour d’un idéal de paix, de lutte contre les injustices, la discrimination et les inégalités sociales.
Dans un élan d’inspiration, les artistes qui ont conçu et réalisé la fresque expriment une faim et une soif de communion et de partage pour l’instauration d’un modèle de société plus juste et plus équitable, où la couleur ne devrait plus constituer un instrument de discrimination et de marginalisation pour certaines communautés.
C’est aussi un message en harmonie avec les objectifs de la Fondation Dynastie, créée en 2016, qui s’est donné pour ambition d’œuvrer à plus d’équité, de diversité et d’inclusion des minorités culturelles dans le secteur culturel.
C’est dans le cadre de l’entente sur le développement culturel de Montréal que la Ville, le gouvernement du Québec et la Société de développement commercial du village se sont impliqués dans la réalisation de la fresque.
Expression plurielle du talent des Montréalais
Tous les sons de cloches retentissent sur cet ouvrage qui se dresse dans la rue Sainte-Catherine, entre les rues Saint-Hubert et Saint-André.
Presque toutes les catégories d’artistes montréalais, y compris des enfants d’une garderie, se sont exprimées sur chacune des lettres de La vie des Noirs compte.
Le public peut ainsi apprécier le talent des enfants de la garderie du collège LaSalle qui ont notamment peint la lettre finale de la fresque, alors que chacune des lettres de #BlackLivesMatter a été peinte par un organisme local qui lutte contre les inégalités.
Les couleurs des lettres rappellent celles de la communauté LGBTQ+, dont l’arc en ciel envoie le message d’espoir « ça va bien aller » diffusé durant la pandémie.
C’est une preuve que les membres de cette communauté ont contribué à la réalisation de l’ouvrage qui vient insuffler une nouvelle dynamique au Village de Montréal, la destination LGBTQ+ qui accueille chaque année près de 1,5 million de visiteurs.
Avec des informations de la Fondation Dynastie
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