La fonte des glaces en Arctique menace une station de recherche russe
16 citoyens russes, chercheurs scientifiques et personnel de soutien, séjournant sur une station de recherche dans l’Arctique ont demandé une évacuation d’urgence. La station appelée Pôle Nord 40 se trouve tout près de la Zone économique canadienne. Elle remplace une précédente installation qui n’aura vécu que deux ans. Les chercheurs y mènent plusieurs expériences sur l’environnement nordique, sur l’océan et la pollution tout en servant de station météorologique.
Pôle Nord 40 est entrées en fonction en octobre dernier. Le personnel scientifique et administratif devait y séjourner jusqu’en septembre. Par contre, la fonte du champ de glace autour de la station est plus prononcée que prévue initialement et la glace sur laquelle est installée la station menace de se fracturer. Selon les messages envoyés réclamant l’évacuation, leur sécurité est menacée. On y réclame l’arrivée rapide d’un brise-glaces nucléaire russe pour les récupérer, eux et leur équipement.
Les autorités russes avaient dû évacuer d’urgence le personnel d’une précédente station similaire, appelée Pôle Nord 37 en 2010 en raison d’une fonte plus rapide des glaces polaires. De plus, la station Pôle Nord 39 avait été déplacée, également en raison de la fonte des glaces.
Plusieurs agences scientifiques rapportent que 2012 a été une des années les plus chaudes depuis 1850. De plus nombre de chercheurs, glaciologues et autres, soulignent à grands traits la fonte accélérée de la glace polaire.
Un rapport de l’Organisation météorologique mondiale du 2 mai 2013 cite son secrétaire général Michel Jarraud : « La réduction record de la glace en août-septembre 2012 – 18% de moins que le creux précédent de 4,17 millions de kilomètres carrés – est aussi un signe troublant des changements climatiques qui s’opèrent. »
C’est à cause de toute cette instabilité et du manque de fiabilité de la glace arctique que la Russie a débloqué un budget d’environ 66 millions de dollars pour la construction d’une plateforme modifiée et autopropulsée pour les besoins des recherches futures au Pôle Nord.