9 juillet, Journée du Nunavut – 20e anniversaire du Nunavut Act

Drapeau du Nunavut (iStock)
Drapeau du Nunavut (iStock)

Partout au Nunavut ce 9 juillet, on célébrait la Journée territoriale du Nunavut (Nunavut Day) et cette année 2013 marque le 20e anniversaire de l’adoption de la Loi concernant l’Accord des revendications territoriales au Nunavut et de la Loi sur le Nunavut. Au cœur des célébrations, il y avait des repas communautaires traditionnels, des discours prononcés par des leaders Inuit, des jeux nordiques traditionnels et des danses.

« C’est une journée au cours de laquelle nous devons nous rappeler des ceux et celles qui ont survécu avant nous ici dans un climat rude. C’est aussi une journée pour célébrer et apprécier ce que nous avons aujourd’hui et pour porter notre regard vers le futur en partage dans toutes les communautés du territoire, » a déclaré PJ Akeagok de la corporation Nunavut Tunngavik Inc. (NTI)

Statue du 20e anniversaire de la création du Nunavut (Shawn Innuksuk)
Statue du 20e anniversaire de la création du Nunavut (Shawn Innuksuk)

Cathy Towtongie, présidente de NTI a déclaré qu’au cours des 20 dernières années, les Inuit ont changé la face du Canada. « D’autres peuples autochtones et Premières Nations partout sur la planète envient ce que nous avons réussi à faire pacifiquement. C’est une réussite colossale pour les Inuit, pour le reste du Canada et pour les Canadiens, » a-t-elle ajouté.

La première ministre du Nunavut Eva Aariak a pour sa part déclaré que les Inuit du Nunavut ont réussi à franchir plusieurs obstacles et qu’ils sont à l’aube d’en franchir un autre. « Nous n’avons pas encore accompli la troisième phase de notre projet de société qu’est la décentralisation des pouvoirs. Nous avons l’appui total et complet de NTI et j’ai hâte d’entamer les négociations avec le gouvernement fédéral, » a dit la première ministre.

La Journée territoriale du Nunavut est un congé férié sur l’ensemble du territoire.

Pour marquer ce 20e anniversaire, NTI a passé commande d’un monument auprès de trois maîtres sculpteurs de régions différentes du territoire.

L’artiste Lootie Pijami de Grise Fjord a déclaré « de savoir que cette oeuvre sera encore debout bien des années après ma mort me touche profondément. » Au cours des trois dernières années, Pijami s’est attelé à la tâche de sculpter cette création qui, d’une idée de départ est devenue une œuvre de cinq mètres de haut.

Le monument est fait de 10 pièces imposantes mais a été sculpté en tant que pièce unique. Différentes représentations d’animaux, d’oiseaux, sont reliées par ce qui semble être des vagues, l’ensemble émanant d’une femme chantant un air traditionnel.

L’artiste Inuk Charlie de Gjoa Haven a dit pour sa part : « Nous avons là une femme qui chante et nous voulions utiliser le son qu’elle émet pour faire que chaque partie de l’œuvre soit relié à l’ensemble. »

Quant au troisième créateur, Paul Maliki de Repulse Bay, il avoue qu’il y a eu des moments remplis de défis lors de la conception et de la création de l’œuvre mais que le trio qu’ils formaient était vraiment soudé comme pas un.

L’autre face de la statue dévoilée à Iqaluit (Shawn Innuksuk)
L’autre face de la statue dévoilée à Iqaluit (Shawn Innuksuk)

La grande majorité des jeunes Inuit du Nuvanut a déjà entendu parler des réclamations territoriales mais sans vraiment en comprendre la nature profonde. Les jeunes présents à Iqaluit lors du dévoilement de l’oeuvre ont affirmé mieux comprendre le chemin parcouru depuis 20 ans.

Agaaqtoq Eetak n’a que 23 ans et est un sculpteur professionnel. Il a dit vouloir approfondir ses connaissances sur cette partie de l’histoire de son peuple, surtout que les réclamations territoriales soulignées en ce 9 juillet ont mené à la création d’un territoire. « La culture Inuit n’aurait jamais eu la protection qu’elle a aujourd’hui si les Inuit n’avaient pas réussi à avoir leur propre territoire. Je crois qu’à moyen terme, nous aurions subi une sorte de lavage de cerveau. »

Nunavut Sivuniksavut est une école post-secondaire d’Ottawa. On y enseigne l’histoire sociale et politique des réclamations territoriales aux étudiants Inuit.

L’étudiante Christine Tootoo du collège Nunavut Sivuniksavut, de retour à Iqaluit après avoir complété ses études post-secondaires, a déclaré : « Les jeunes d’aujourd’hui sont les leaders de demain. Le fait de savoir que nous possédons un territoire en propre nous procure beaucoup de fierté et nous pousse à donner le meilleur de nous-mêmes afin d’offrir un avenir meilleur pour tous les Inuit. »

Raymond Desmarteau, Radio Canada International

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