L’ours blanc, une espèce protégée depuis 40 ans
Le Canada vient de renouveler l’accord signé il y a 40 ans avec d’autres pays pour protéger les ours blancs, une espèce particulièrement menacée par les changements climatiques.
L’ours blanc, qui ne compte que 25 000 individus à travers le monde, dont 16 000 au Canada, est un baromètre naturel de notre planète.
Selon le directeur de la conservation de l’espèce du Service canadien de la faune, Bazile Van Havre, l’Accord sur la conservation de l’ours blanc, conclu en 1973 avec les États-Unis, la Norvège, la Russie et le Danemark, semble avoir donné de bons résultats jusqu’à maintenant. « Des mesures ont été prises dans chacun des pays et on se retrouve aujourd’hui avec une situation bien meilleure et des populations qui ont été en croissance depuis cette date-là », observe-t-il.
M. Van Havre reconnaît que de nouveaux facteurs autres que les changements climatiques menacent les populations d’ours blancs, sur quoi les signataires de l’Accord s’attardent `: « le développement économique, le transport qui est accru dans le Nord, les questions de contaminants et de produits toxiques qui pourraient avoir un impact sur les ours polaires », énumère-t-il.
Depuis sa fondation, le Centre de l’habitat de l’ours polaire, situé à Cochrane, dans le nord de l’Ontario, sensibilise la population aux changements climatiques avec ses deux pensionnaires en captivité. La technicienne en science de la nature Mireille Caron fait aussi de la recherche avec le Zoo de Toronto. Elle étudie « différentes diètes pour les ours polaires en captivité qui pourraient éventuellement aider les ours polaires dans la nature ».
Elle déplore que les ours blancs élevés en captivité ne puissent pas être réhabilités en milieu naturel. Les scientifiques, eux, espèrent y arriver un jour.
-D’après un reportage de Claude Gagnon