Écoles résidentielles au Yukon : des informations, mais pas toutes les informations

Le système de pensionnats fédéraux pour les Autochtones, qui a été en place des années 1870 jusqu'aux années 1990, a contribué à faire retirer environ 160 000 enfants autochtones de leurs familles, et à les envoyer dans des écoles tenues par l'Église en vertu d'une politique délibérée visant à « civiliser » les Premières Nations. (Radio-Canada.ca)
Le système de pensionnats fédéraux pour les Autochtones, qui a été en place des années 1870 jusqu’aux années 1990, a contribué à faire retirer environ 160 000 enfants autochtones de leurs familles, et à les envoyer dans des écoles tenues par l’Église en vertu d’une politique délibérée visant à « civiliser » les Premières Nations. (Radio-Canada.ca)
Des employés du gouvernement du Yukon épluchent des centaines de documents pour établir comment sont décédés les enfants des écoles résidentielles du territoire, afin de fournir les informations demandées par la Commission de vérité et réconciliation.

La semaine dernière, le gouvernement du Yukon a adopté une motion en Chambre selon laquelle il promettait de prendre « toutes les mesures nécessaires » afin que la Commission ait accès aux informations dont elle a besoin. Certaines des informations resteront toutefois secrètes en raison de la loi sur la vie privée du Yukon.

« Nous pouvons leur donner le nom, la date de naissance, la date de décès et l’endroit où le corps a été inhumé », explique Pat Living, porte-parole du gouvernement Yukon.

La cause du décès de chaque enfant ne pourra être spécifiée en raison de la loi sur la vie privée, mais des données générales sur le nombre d’enfants qui sont morts de la tuberculose, par exemple, pourront être dévoilées.

« Nous pourrons dire : ces 20 personnes sont décédées de causes accidentelles, 30 % des enfants sont morts de tuberculose, des choses comme ça », explique Pat Living. « Alors, ils pourront voir le nombre et les causes de décès, mais ils ne pourront pas faire le lien entre une cause de décès et un individu en particulier. »

La Commission de vérité et réconciliation dit comprendre la situation et est heureuse de toute information qui lui sera transmise.

Prévoir les cas d’exception

Le dossier a toutefois retenu l’attention de la commissaire à l’information et à la vie privée du Yukon.

Diane McLeod-McKay croit que le territoire a besoin de modifier sa loi sur la vie privée afin de permettre des exceptions quand il y a un intérêt évident pour le public.

« Je crois qu’ils doivent y penser, afin de ne pas être confrontés à des situations où il est évident que, dans l’intérêt du public, il y a lieu de dévoiler de l’information qui serait autrement sujette à la loi sur la vie privée », explique-t-elle. Mme McLeod-McKay note toutefois que toute modification à la loi arrivera probablement trop tard pour les besoins de la Commission de vérité et réconciliation.

Le gouvernement évalue la recommandation de la commissaire à l’information et à la vie privée.

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