Canada : les coûts de la pandémie aux Territoires du Nord-Ouest
Environ 4000 emplois ont été perdus aux Territoires du Nord-Ouest depuis le début de la pandémie, selon la ministre des Finances, Caroline Wawzonek.
Si le gouvernement dit déjà voir les signes d’une reprise économique, en estimant que le taux d’emplois remontera à près de 90 % du niveau prépandémie d’ici la fin de l’année, l’avenir économique du territoire reste incertain.
La ministre Wawzonek a offert une mise à jour de la situation financière du territoire à l’Assemblée législative vendredi, avant de répondre aux questions des journalistes lundi.
La ministre aussi responsable de l’Industrie du Tourisme et de l’Investissement n’y va pas par quatre chemins, la stabilité économique du territoire était précaire avant l’arrivée de la COVID-19 et elle l’est toute autant aujourd’hui.
Le territoire a dû revoir à la baisse ses revenus autonomes générés en partie grâce à ses taxes à cause, notamment, de ses différentes mesures d’allègement fiscal pour les Ténois.
Les difficultés de l’industrie du diamant ont aussi fait baisser les revenus liés aux redevances minières qui sont passés de 33 millions de dollars dans les prévisions du budget en février à seulement 3 millions dans cette nouvelle mise à jour.
Cette perte de revenu a toutefois été contrebalancée par le financement augmenté du fédéral en raison de la COVID-19. En général, 80 % des revenues du territoire arrivent d’Ottawa.
Cependant, les dépenses aussi ont augmenté, le gouvernement estime que les différentes mesures d’urgence liées à la pandémie, autant du côté de la santé que de l’aide financière, lui auront coûté 175 millions de dollars d’ici la fin de l’année financière.
Avec les différentes aides du fédéral totalisant plus de 92,5 millions de dollars, l’économie ténoise aura donc dû absorber plus de 82,7 millions en 2020-2021, estime le gouvernement.
Des dépenses supplémentaires que le gouvernement a décidé de prendre de son surplus budgétaire plutôt que de l’amortir avec une hausse des taxes, selon la ministre des Finances.
Le surplus anticipé de 143 millions de dollars lors du dépôt du budget en février passe ainsi à 60 millions de dollars.
« Cette nouvelle position pourrait avoir un impact durable sur notre budget à long terme », a admis Caroline Wawzonek en Assemblée législative. « Mais c’est une réponse qui nous donne un coussin à court terme et, par conséquent, nous l’espérons, une plus grande résilience à long terme au sein de notre secteur privé. »
Le secteur des services plus touché par les pertes d’emplois
C’est le secteur des services qui a le plus été touché par les pertes d’emplois au territoire. Les pertes d’emplois dans ce secteur qui compte le tourisme et la restauration représentent plus de 80 % de toutes les pertes d’emplois au territoire.
Ce sont aussi les travailleurs étrangers qui ont le plus souffert des pertes d’emplois.
La baisse du taux d’emplois a toutefois été moins sévère qu’avait anticipé le gouvernement au début de la crise admet la ministre Wawzonek, grâce aux employeurs qui ont maintenu leur personnel en réduisant les heures de travail.
La ministre indique aussi que le secteur public, qui compte près de 8000 employés qui ont pu continuer de travailler de la maison, a contribué à une certaine stabilité financière.