Yukon Zinc accusée d’avoir dissimulé 4,4 M $ au contrôleur désigné
Pricewaterhouse Coopers soutient que Yukon Zinc a délibérément dissimulé plus de 4,4 millions de dollars dans le compte d’une banque de San Francisco aux États-Unis, selon des documents présentés à la Cour suprême de Colombie-Britannique.
La conclusion du contrôleur désigné survient après l’analyse des correspondances de la minière qui s’est placée sous la Loi sur les arrangements avec les créanciers en mars dernier.
Selon Pricewaterhouse Coopers, l’argent encaissé par Yukon Zinc dans un compte transitoire, est le solde d’une vente prépayée de minerai dont la livraison n’a jamais été complétée. Des courriels de la haute direction auraient ordonné aux gestionnaires de ne pas parler de cet argent au contrôleur désigné pour éviter les « problèmes ». L’argent a depuis été transféré dans le compte de la compagnie à Vancouver, rapporte Pricewaterhouse Coopers.
La Cour suprême a par ailleurs de nouveau suspendu les procédures jusqu’au 14 août pour permettre à Yukon Zinc de développer un plan de restructuration auprès de ses créanciers et actionnaires. L’ordonnance permet par ailleurs le paiement d’une prime totalisant 90 000 $ aux 11 employés présentement embauchés à la mine Wolverine.
Yukon Zinc doit 647 millions de dollars à ses créanciers, en majorité à sa société mère, la Chinoise JinDui Cheng Canada Resource Corporation Limited qui possède un siège social à Vancouver. La minière doit par ailleurs trois millions de dollars au gouvernement du Yukon pour son dépôt de garantie financière, un montant mis de côté pour les coûts de réparation, d’entretien et d’assainissement en cas de faillite de la mine.
La situation environnementale de mine Wolverine près de Watson Lake est par ailleurs précaire, selon les documents de la cour.
Document du contrôleur désigné déposé en Cour suprême de Colombie-Britannique (en anglais seulement)
Ordonnance de la Cour suprême de Colombie-Britannique en date du 26 juin 2015 (en anglais seulement)