Le niveau des océans a déjà grimpé de 8 cm en moyenne depuis 1992
La glace prisonnière dans les glaciers et dans l’océan arctique, notamment en territoire canadien, fond et elle devient du coup l’une des grandes responsables de la montée du niveau des mers qui va augmenter d’un mètre d’ici 100 à 200 ans, affirme la NASA.
Un tiers de la hausse du niveau des mers selon la NASA est due à l’expansion de l’eau de mer chaude, un tiers de la perte de glace des calottes polaires et le tiers restant à la fonte des glaciers de montagne notamment canadiens.
En 2013, un panel intergouvernemental de l’ONU sur les changements climatiques avait prédit que le niveau de la mer s’accroîtrait de 30 à 90 centimètres d’ici la fin du siècle. Mais, selon Steve Nerem de l’Université du Colorado, qui dirige l’équipe de la NASA chargée de surveiller la montée des niveaux des mers, le niveau des océans atteindra vraisemblablement les échelons les plus élevés de ces prédictions.
Les niveaux des mers montent plus rapidement qu’ils ne le faisaient il y a 50 ans « et cette tendance ira en empirant à l’avenir », affirme Steve Nerem.
Dans certaines régions, on constate même une augmentation du niveau de la mer de plus de 25 cm.
« Au vu de ce que l’on sait aujourd’hui à propos de l’expansion des océans avec le réchauffement, et sur la fonte des glaciers et des calottes glacières qui ajoute de l’eau dans les océans, il est pratiquement certain que nous aurons une augmentation du niveau des mers d’au moins un mètre, et probablement davantage », explique Steve Nerem.
Le niveau des mers dans le monde entier augmenté en moyenne de près de huit centimètres (3 pouces) depuis 1992, le résultat du réchauffement des eaux et la fonte des glaces, un panel de scientifiques de la NASA a déclaré mercredi.
En 2013, un panel des Nations Unies prédit des niveaux de la mer augmenterait de 0,3 à 0,9 mètre (de 1 à 3 pieds) d’ici la fin du siècle.
Le niveau des mers augmente plus vite qu’ils ne le faisaient il y a 50 ans et il est très probable qu’il va empirer à l’avenir.
Répercussions sur nos côtes
Plus de 150 millions de personnes, principalement en Asie, vivent dans des zones situées à moins d’un mètre (3 pieds) de l’actuel niveau des mers.
La NASA identifie des villes telles que Tokyo ou Singapour, qui sont situées en bord de mer et qui pourraient être durement touchées par ces phénomènes.
Au Canada et aux États-Unis, la montée des eaux va changer le tracé de nos côtes, notamment dans des États comme la Floride.
La plus grande incertitude dans la prévision de l’élévation du niveau de la mer sur nos côtes est de déterminer à quelle vitesse les calottes polaires vont fondre en réaction au réchauffement des températures.
Vidéo en anglais de la NASA sur l’augmentation du niveau des océans
Effets sur nos poissons?
Une très grande quantité de poisons disparaîtra des tropiques d’ici 2050 selon une autre étude récente de chercheurs de l’Université de la Colombie-Britannique qui se penche sur les effets potentiels des changements climatiques sur la vie marine.
Les chercheurs ont utilisé les mêmes scénarios de projections que ceux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Leurs conclusions sont que la hausse des températures des eaux des océans de la planète poussera les populations marines vers des eaux plus froides aux pôles, Arctique et Antarctique.
Ils ont également proposé un scénario de « cas extrême » dans lequel les eaux de la planète se réchaufferont de trois degrés Celsius d’ici 2100. Dans ce cas, les poissons quitteront leur habitat naturel à un rythme de 26 kilomètres vers les pôles tous les dix ans. Dans le scénario le moins négatif, les poissons se déplaceront vers les pôles à un rythme de 15 kilomètres à chaque dizaine d’années.
Le scientifique William Cheung, coauteur de l’étude, déclare que cette migration créera de nouvelles avenues pour la pêche en Arctique. Par contre, cela aura un effet perturbateur de grande importance pour les espèces locales.
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