Alerte en Arctique : les images percutantes d’un ours squelettique
C’est à la mi-août que la guide touristique et photographe naturaliste allemande Kerstin Langenberger a pris ces photos d’un ours polaire étonnamment maigre et qu’elle pensait être à quelques jours de la mort.
Elle a mis en ligne ces photos sur sa page Facebook affirmant y voir les conséquences du changement climatique sur l’ours polaire, dont les populations les plus importantes se trouvent en zone arctique canadienne.
« Il était totalement clair pour tous que l’ours ne survivrait pas plus de quelques jours de plus, » a-t-elle déclaré en entrevue avec CBC/Radio-Canada.
Aucune preuve scientifiques mais beaucoup d’émotions
Kerstin Langenberger suggère que l’ours était affamé à la suite de la fonte des glaces de mer et une diminution de l’accès à la nourriture, les effets probables du changement climatique.
Il s’agit de pures spéculations de sa part. Pourtant, ces photographies font en ce moment le tour du monde et suscitent beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux.
« Je voulais toucher les gens. Je voulais envoyer un message et obtenir une réaction, mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle soit si grande », dit-elle.
Langenberger dit qu’elle sait qu’elle ne peut pas faire un lien définitif entre cet ours et le réchauffement planétaire, mais elle conclut :
« Le changement climatique est indéniable. C’est ce qui se passe et nous devons faire quelque chose à ce sujet »
Le Canada juge que l’ours polaire est en difficulté, mais non en danger
L’ours blanc ne compterait plus que de 30 000 à 25 000 individus à travers le monde, dont plus des deux tiers habitent au Canada.
L’avenir d’une bonne partie cette espèce remarquable dans le monde semble donc dépendre grandement de l’attitude du Canada à son égard.
Le saviez-vous?
Les pénis des ours polaires éprouvent eux aussi des difficultés
Le coupable cette fois n’est pas le réchauffement climatique, mais des composés toxiques chimiques appelés PCB, ou Polychlorobiphényles.
Ces produits sont notamment employés comme isolants électriques pour les transformateurs électriques. Après leur apparition dans les années 50, ces produits se sont avérés rapidement nocifs pour l’environnement et pour l’homme et maintenant pour le pénis des ours polaires.
Les PCB ont un effet direct d’affaiblissement de l’os pénien chez les ours polaires. Cet os n’existe plus chez l’homme, ayant disparu au cours de l’évolution de notre espèce, mais il est présent dans le pénis de nombreux mammifères, dont l’ours polaire, et il facilite leurs rapports sexuels.
« Les ours polaires sont, mis à part les orques, les animaux les plus touchés par la pollution sur la planète, » explique Chrisitian Sonne, un biologiste, de l’université Aarhus au Danemark qui a dévoilé le lien entre les PCB et l’érection des ours polaires.
Une plus faible densité dans les os péniens expose les ours à des probabilités plus élevées de fractures et peut réduire leurs chances de se reproduire.
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