Insatisfactions autour du plan de réouverture des écoles au Nunavut
Le dévoilement du plan de réouverture des écoles au Nunavut laisse perplexes des administrations scolaires de district, qui s’estiment mal outillées pour mettre en œuvre les directives du gouvernement territorial.
Des administrations scolaires de district, qui sont chargées de la gestion des écoles du territoire, affirment que le ministère de l’Éducation n’a pas pris en compte leurs inquiétudes.
Les écoles de la CASDN comptent environ 11 000 élèves répartis dans les 25 communautés du Nunavut.
Renforcement des procédures sanitaires
Vendredi, le ministère de l’Éducation a rendu publique sa stratégie pour le retour en classe des élèves et des enseignants. Quatre scénarios y sont énoncés en fonction de l’apparition de cas de COVID-19 au territoire.
Le plan ordonne notamment aux écoles de limiter les activités de groupes, d’interdire le partage de nourriture entre les élèves et d’établir des protocoles stricts de nettoyage.
Questionné en point de presse sur l’aide financière que son ministère était prêt à octroyer pour la mise en place de ces directives, le ministre de l’Éducation, David Joanasie, a fait savoir qu’il n’avait pas prévu de financement pour l’achat de matériel de nettoyage.
Bien qu’encline à suivre ces directives, la CASDN juge son budget insuffisant pour fournir à ses écoles ce type de matériel.
Le territoire compte habituellement sur le transport maritime pour s’approvisionner durant l’été à des coûts inférieurs à ceux du transport aérien.
« Les commandes qui ne passent pas par le transport maritime coûtent extrêmement cher », indique le président de l’Administration scolaire du district d’Iqaluit (ASDI), Doug Workman, qui chapeaute quatre écoles de la capitale territoriale.
L’autre grande lacune du plan, disent-ils, est le manque de clarté de certaines directives, comme celle sur la distanciation physique entre les élèves.
Collaboration difficile
La CASDN et l’ASDI auraient souhaité être davantage consultées par le ministère de l’Éducation lors de l’élaboration du plan de réouverture des écoles.
Le 21 juillet, le ministère de l’Éducation a organisé une rencontre virtuelle avec des représentants des administrations scolaires de district du territoire pour finaliser la dernière mouture de son plan de réouverture.
Il assure par ailleurs que la CASDN n’a pas communiqué avec son ministère depuis la rencontre virtuelle du 21 juillet.
Un accueil favorable de la commission scolaire francophone
Le président de la Commission scolaire francophone du Nunavut (CSFN), Mathieu Parker, ne partage pas la même déception que ces homologues.
La CSFN administre l’école des Trois-Soleils, la seule école francophone du territoire.
La souhaiterait toutefois recevoir une aide financière du ministère de l’Éducation pour se procurer du matériel supplémentaire de nettoyage.
Avec les informations de Jackie Mckay