Nunavut: Ces légumes venus du froid

Le passage du Nord-Ouest passe entre les îles arctiques du Grand Nord canadien. (iStock)
Se nourrir dans le Grand Nord n’est pas chose facile due à la rareté des aliments frais et au coût exorbitant de la nourriture expédiée depuis le sud par avion ou par bateau. (iStock)
Des végétaux comestibles pousseront dans quelques mois au Nunavut, dans le Grand Nord canadien, alors que les températures oscilleront encore bien en dessous de zéro degré Celsius.

 Mais il faut d’abord finir de construire la serre qui les protègera des morsures du froid.  Ce sont des étudiants de l’Université Ryerson de Toronto, en Ontario, qui s’en occupe.

L’équipe derrière la serre fait partie d’Enactus, une organisation internationale qui met en contact des étudiants, des professeurs et des spécialistes du monde des affaires afin d’améliorer les conditions de vie par le biais de l’action entrepreneuriale.

Les habitants du Nunavut, un des trois territoires canadiens, pourront ainsi s’alimenter à moindre coût.

La serre, surnommée « l’igloo vert » parce qu’elle ressemble à cette habitation, a été érigée dans le village de Naujaat (jusqu’au 2 juillet 2015, le village s’appelait Repulse Bay).  Il s’agit d’un dôme géodésique constitué de panneaux de polycarbonate triangulaires dans lequel les étudiants installeront un système hydroponique au printemps prochain.

En avril, les étudiants planteront des tomates, des concombres et des pommes de terre.

Un club de cuisine a également été organisé par une des étudiantes de Ryerson pour les femmes du village afin qu’elles cuisinent ensemble une fois semaine des plats préparés à partir des aliments de la serre.

Se nourrir dans le Grand Nord n’est pas chose facile due à la rareté des aliments frais et au coût exorbitant de la nourriture expédiée depuis le sud par avion ou par bateau.

Si le projet baptisé « Growing North » se déroule comme prévu, l’idée sera reprise dans les collectivités voisines.

Anne-Marie Yvon

Née en France, j'arrive au Canada à 12 ans avec mes parents et mes six frères et sœurs … sur une ferme. Ferme d’où je garde la ferme conviction de vouloir voir le monde, ce que j'ai fait. À Radio-Canada depuis 31 ans, je touche à tout : télévision, radio et Web. En 1999, alors à RCI, j'ai reçu un prix international, décerné par l’URTI, l’Union Radiophonique et Télévisuelle Internationale pour un documentaire radio sur les métiers en voie d’extinction. Passionnée de l’autre, j'adore qu’on me raconte des histoires de vies. C’est pourquoi je m’intéresse tellement à la vôtre.

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