Conflits d’utilisation sur les sentiers du Yukon

Des conducteurs de traîneaux à chiens et des motoneigistes se plaignent de dommages causés par des véhicules hors route aux sentiers près de Whitehorse, au Yukon.
Pour Jocelyne Leblanc qui guide des balades en traîneaux à chiens près du lac Fish, c’est une question de sécurité. Elle affirme que l’utilisation des sentiers par des véhicules utilitaires sport cet hiver est devenue un véritable cauchemar pour son entreprise qui doit remblayer les trous avant d’y emmener ses clients.
Le problème est d’autant plus grave cet hiver que le tapis de neige est peu épais.
Au nord de la ville, Jean-Marc Champeval a également remarqué des sentiers endommagés sur lesquels il amène habituellement ses clients. « Une heure après que j’ai ouvert la piste, elle était détruite. C’est maintenant non utilisable pour toute personne qui voudrait y aller à pied, en ski, en VTT, en vélo tout terrain ou pour le mushing, ça va être difficile. »
L’Association des motoneigistes du Klondike affirme que le problème affecte également les sentiers qu’ils entretiennent à l’intérieur des limites de la ville. Le vice-président Jim Connor croit qu’il doit y avoir davantage de contrôle par les agents de réglementation de la municipalité. Il aimerait également voir la mise en place d’un système qui imposerait aux responsables des frais de réparation.
Trouver un terrain d’entente
Jordan Rivest, administrateur du groupe Facebook Yukon Jeepers, qui compte une centaine de membres, croit qu’il y a moyen de trouver un terrain d’entente.
La controverse, dit-il, est apparue quand son groupe prévoyait une sortie au sud de la ville et que les conducteurs de traîneaux se sont plaints puisqu’un événement était également prévu sur le même sentier. Le groupe de véhicules hors route a depuis retardé sa sortie.
M. Rivest admet que depuis quelques années, les plaintes se font de plus en plus nombreuses à l’égard des adeptes comme lui. Il maintient toutefois que certains sont moins vigilants que lui et qu’il faudrait faire de l’éducation et de la sensibilisation auprès de ces amateurs.
Jordan Rivest croit qu’un système d’utilisateurs-payeurs serait difficile à gérer dans un territoire vaste comme le Yukon et que de désigner tous les sentiers selon certaines activités n’est pas équitable. « Je ne crois pas qu’un certain groupe devrait décider qui peut utiliser un sentier. Avec le dialogue, je suis certain qu’on peut trouver une solution. Il y a de nombreux sentiers ici. »
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