Les bas prix de la fourrure nuisent aux trappeurs du Yukon

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Le temps chaud et l’économie sont pointés du doigt pour la baisse du prix de la fourrure. (iStock)
Les trappeurs du Yukon sont touchés pour une deuxième année consécutive par les bas prix de la fourrure sur les marchés internationaux.

Jacques Jobin, qui pratique le piégeage près de Whitehorse depuis 1981, évalue qu’il obtient 40 % moins d’argent pour ses fourrures par rapport aux années passées. « Mon acheteur au Québec, pour de la martre, il paie entre 40 $ et 60$, et l’année d’avant c’était 90$, 100$. »

Même son de cloche de Ryan Sealy, coordonnateur du programme d’éducation de la trappe au ministère de l’Environnement et trappeur lui-même. « C’est le temps froid plus que tout qui vend la fourrure », affirme Ryan Sealy, qui explique que l’hiver a été doux en Russie, un marché important pour la fourrure. Le ralentissement économique de ce pays ainsi que de la Chine, un autre marché important, n’aide pas à assurer un bon profit.

Andy Preto, de la région de Haines Junction, avait décidé l’an dernier d’entreposer ses fourrures le temps que les prix se rétablissent, mais il a dû cet hiver se résoudre à les vendre à la baisse. « On peut seulement garder les fourrures un certain temps avant que l’état du cuir et de la fourrure commencent à se dégrader », dit-il.

Difficile de rentabiliser le piégeage

Selon Jacques Jobin, les prix actuels de la fourrure n’encouragent pas les trappeurs à poursuivre l’activité. La plupart des territoires de pigeage ne sont pas utilisés, dit-il. « Les coûts que tu mets dans ça, les camions, les motoneiges, ça coûte cher. C’est difficile d’accès […] un des mes amis est allé sur son terrain de trappe à Noël pour deux semaines et ça lui a coûté 4500 $ ou 5000 $ d’avion. »

Brian Melanson de l’Association des trappeurs du Yukon estime que 15 000 $ est considéré un bon revenu annuel. Il soutient qu’il est d’autant plus important pour les trappeurs de s’assurer de préparer les fourrures de façon à obtenir le meilleur prix possible sur les ventes aux enchères internationales. Il offre donc ces jours-ci à Old Crow un atelier sur la manutention des fourrures pour une vingtaine de trappeurs locaux.

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