Yukon : l’exposition prénatale à l’alcool joue un rôle dans le système carcéral

Des données préliminaires indiquent que 17,5 % de détenus des services correctionnels au Yukon auraient des troubles causés par l’alcoolisation fœtale, affirme une étude appuyée par le gouvernement territorial.
Ces troubles affecteraient de façon « significative » leurs facultés cognitives, leur santé mentale et leurs dépendances, précise l’étude menée entre autres par le ministère de la Justice et la Dre Kaitlyn Mclachlan de l’Université de la Colombie-Britannique.
Les chercheurs ont suivi 80 personnes en prison, dont 14 ont été diagnostiqués de ces troubles liés à l’alcoolisation foetale. Selon l’Agence de la santé publique du Canada, les personnes qui en sont atteintes en subissent des répercussions toute leur vie.
Elles peuvent souffrir de pertes de mémoire et d’une incapacité à se rendre compte des conséquences de leurs comportements.
« Elles ne comprennent pas qu’il faut se rendre à des rendez-vous, comme ceux de leurs probations, dit le député Larry Bagnell du Yukon. Et si vous ne le faites pas, vous vous retrouvez en prison assez souvent ».
M. Bagnell a introduit un projet de loi à la Chambre des communes pour que la justice prenne en compte ces troubles causés lors de la détermination de peine.