La Première Nation Liard se tourne vers la Cour fédérale
La Première Nation Liard du sud du Yukon demande à la Cour fédérale de lui redonner un contrôle partiel de ses finances.
La gestion des finances de la Première Nation avait été confiée à un tiers parti en 2014, après que celle-ci eut cumulé 700 000 $ de dettes et refusé de se plier à la Loi sur la gestion financière des Premières Nations.
Avec l’arrivée du nouveau gouvernement fédéral, le chef de la Première Nation Daniel Morris demande de reprendre un dialogue de « nation à nation ». Il demande de remplacer la gestion par un tiers parti par une gestion collaborative entre un cabinet comptable et le conseil.
Il avoue également que la Première Nation n’est pas encore en mesure d’administrer ses propres finances.
Radio-Canada a contacté le ministère des Affaires autochtones et du Nord Canada pour avoir une réaction quant à ce dossier. Le mandat du tiers parti nommé en 2014 a été renouvelé par le ministère.
Une relation tendue
Le cabinet chargé d’administrer les finances de la Première Nation Liard refuse de commenter l’affaire, sinon pour admettre que les relations ont été jusqu’ici tendues. Ganhada, une entreprise de la Colombie-Britannique appartenant à des Autochtones, indique que la Première Nation lui a refusé l’accès à ses bureaux pendant sept mois, au moment de sa nomination.
Le chef Daniel Morris soutient quant à lui que l’entreprise ordonne aux employés de la Première Nation de ne pas communiquer avec le chef ou les autres conseillers de la bande. « Nous avons une firme qui est prête à s’asseoir avec le conseil et à élaborer un plan. Nous n’avons pas la même relation avec l’administrateur actuel. »
Daniel Morris fait toutefois face à une opposition de taille au sein de sa communauté, tandis que deux des quatre conseillers ont quitté le conseil de bande et que d’autres membres ont créé un groupe qui renie ouvertement le chef.
D’après les informations de Philippe Morin