Le gouvernement canadien préoccupé par un projet dans l’Arctique affectant la faune locale
Le ministre canadien de l’Environnement, Jonathan Wilkinson, s’est dit préoccupé mardi par un projet de prospection sismique dans la réserve faunique nationale de l’Arctique actuellement en examen aux États-Unis pouvant avoir des conséquences néfastes sur les animaux vivants dans la réserve.
Située en Alaska, cette réserve naturelle abrite de nombreuses espèces essentielles aux peuples autochtones Gwich’in et Inuvialuits.
« Le caribou de la Porcupine et ses terrains de mise bas sont d’une importance inestimable pour la culture et la subsistance des Gwich’in et des Inuvialuits », a déclaré par voie de communiqué M. Wilkinson.
Le ministre dit suivre de très près « les projets de développement dans la réserve et leurs effets potentiels » car les espèces sauvages y vivant vont de part et d’autre de la frontière canado-américaine.
Le projet de prospection sismique nommé Marsh Creek East Seismic Exploration fait actuellement l’objet d’un examen environnemental par les États-Unis. La période de consultation publique touche bientôt à sa fin et le gouvernement canadien a soumis des commentaires officiels pour le processus d’évaluation.
Ottawa estime notamment que la durée de ce projet peut avoir une incidence sur la période de mise à bas des caribous et qu’il « ouvrirait la porte à de futures activités de développement sur leurs principaux terrains de mise bas ».
Lundi, la Banque Toronto-Dominion a déclaré qu’elle ne fournira pas de services financiers spécifiques aux projets d’activités liées au pétrole et au gaz dans le cercle arctique.
Cette décision s’inscrit dans le cadre de son plan visant à atteindre des émissions nettes zéro d’ici 2050.
Le cercle arctique « se réchauffe beaucoup plus rapidement que le reste de notre planète, ce qui pose le risque d’une augmentation des émissions de gaz à effet de serre et d’un réchauffement accru », a déclaré la banque dans un communiqué.
Les peuples autochtones vivant près de la réserve ont également fait pression sur d’autres banques canadiennes pour qu’elles n’aident pas à financer le projet de prospection sismique.
La Banque Royale du Canada (RBC) et la Banque de Montréal ont notamment rejoint une vingtaine d’autres grandes institutions financières qui ont indiqué qu’elles ne financeraient pas le développement des ressources dans la réserve.
Avec les informations de Reuters