Les oiseaux du Nord sont sérieusement menacés, selon une étude

Le déclin des populations d’oiseaux dans le Nord est un sérieux problème qui indique des anormalités sur la planète, selon des experts.
Les résultats du dernier recensement du nombre d’oiseaux continentaux sont alarmants et particulièrement graves dans le Nord, selon un nouveau rapport.
Ce rapport de l’organisme Partners In Flight, une coalition d’organismes de conservation, affirme que 86 espèces d’Amérique du Nord sont maintenant menacées par la destruction de leur habitat et le changement climatique.
« C’est très sérieux », déclare Cameron Eckert, directeur du Yukon Bird Club. Selon lui, les oiseaux sont des indicateurs de la santé de notre écosystème et ils nous indiquent l’état de la planète. Il ajoute que ce déclin observé est révélateur de quelque chose d’anormal sur la planète.
Les espèces du Nord menacées
M. Eckert précise qu’un certain nombre des espèces présentes dans le Nord sont considérées comme menacées.
« Des oiseaux chanteurs aux hiboux des marais et aux quiscales rouilleux présents sur notre côte arctique, ils sont tous en déclin. Le nombre de quiscales rouilleux a chuté de 90 % sur les 20 dernières années. Il est difficile de déterminer ce qui est arrivé à ces populations », dit-il.
Il ajoute que des petits changements de température peuvent pousser les espèces à se déplacer vers des territoires qui ne sont pas propices à leur habitat naturel et que cela ne contribue pas à la bonne santé des espèces.
Protéger les zones névralgiques de biodiversité
M. Eckert précise que la situation n’est pas complètement désespérée. Selon lui, les terres humides et les zones de biodiversité peuvent être protégées, mais que cet effort doit être uniforme sur tout le continent, à cause des importantes étendues migratoires des différentes espèces d’oiseaux.
« Les espèces peuvent parcourir des distances allant de centaines de kilomètres à plus de 10 000 kilomètres loin de leurs zones de nidification. Cet effort de conservation nécessite une approche à l’échelle du paysage qui demande la protection d’une variété d’habitats qui représentent la diversité des espèces », conclut-il.