Inquiétudes pour les caribous du Yukon après la victoire républicaine aux États-Unis

La harde de caribous Porcupine migre du nord de l'Alaska à travers le nord du Yukon jusqu'aux Territoires du Nord-Ouest. (Meagan Deuling/CBC)
La harde de caribous Porcupine migre du nord de l’Alaska à travers le nord du Yukon jusqu’aux Territoires du Nord-Ouest. (Meagan Deuling/CBC)
L’élection d’un gouvernement majoritaire et d’un président républicain aux États-Unis réveille les inquiétudes entourant la protection de la harde de caribous Porcupine dont dépendent les Autochtones du nord du Yukon et des Territoires du Nord-Ouest.
Le député fédéral du Yukon, Larry Bagnell, craint que la lutte pour la protection de l'Arctique soit difficile sous le nouveau gouvernement américain. (Claudiane Samson/Radio-Canada)
Le député fédéral du Yukon, Larry Bagnell, craint que la lutte pour la protection de l’Arctique soit difficile sous le nouveau gouvernement américain. (Claudiane Samson/Radio-Canada)

La harde utilise la région du refuge faunique de l’Arctique, dans le nord de l’Alaska, pour mettre bas tous les étés. Mais le secteur est hautement convoité pour son potentiel pétrolier par les républicains de l’Alaska.

Le député fédéral yukonnais Larry Bagnell s’attend à ce que sa lutte pour la protection de la harde de caribous Porcupine devienne difficile. Le député compte d’ailleurs aborder la question la
semaine prochaine avec la sénatrice républicaine de l’Alaska réélue, Lisa Murkowski, lors d’une rencontre du Comité des parlementaires de l’Arctique qu’il copréside. Mais après l’élection de Donald Trump à la présidence, il croit avoir perdu la possibilité d’un veto présidentiel pour contrer le développement dans le secteur.

Les républicains ont toujours voulu forer dans le secteur, ce qui dérangerait le cycle de vie de la harde. Et maintenant, ce sera d’autant plus difficile parce que [les républicains] contrôlent le congrès et la présidence, et qu’il n’y a plus personne pour apposer son veto.  Larry Bagnell, député du Yukon
Délégation d’Autochtones à Washington

Des représentants des communautés autochtones du nord de l’Alaska et du Yukon s’étaient rendus dans la capitale américaine pour faire pression auprès du président sortant, Barack Obama, afin de protéger le refuge faunique de l’Arctique par la création d’un monument national, tel que le président l’avait laissé entendre lors de sa visite dans l’État américain à l’été 2015.

Lorraine Netro de la Première Nation Vuntut Gwitchin milite depuis des décennies pour la protection de la harde de caribous Porcupine. (CBC)
Lorraine Netro de la Première Nation Vuntut Gwitchin milite depuis des décennies pour la protection de la harde de caribous Porcupine. (CBC)

Parmi les délégués figurait Lorraine Netro de la Première Nation Vuntut Gwitchin du village enclavé d’Old Crow. « Nous avons milité ces 25 à 30 dernières années pour la protection la plus élevée possible du refuge faunique national de l’Arctique. Nous allons continuer nos efforts et allons faire de notre mieux comme toujours. »

Les communautés autochtones du nord de l’Alaska et du Yukon sont inaccessibles par voie routière et dépendent du caribou comme source principale de nourriture. L’ouverture du refuge au forage pétrolier et à l’activité industrielle aurait selon eux des répercussions catastrophiques sur la capacité de la harde Porcupine à survivre.

Néanmoins, à l’issue du vote majoritaire républicain, la sénatrice alaskienne Lisa Murkowski n’a pas hésité, selon les propos des médias locaux, à réitérer son intention de mettre en place les balises pour permettre le forage. Elle avait l’an dernier déposé un projet de loi pour ce faire. L’Alaska fait face à une crise financière à la suite de la baisse du prix du baril de pétrole.

Le député du Yukon Larry Bagnell rappelle toutefois que la protection de l’Arctique passe également par les Russes, puisque ce sont ces derniers qui en occupent la plus grande portion. « Il est très important que l’on travaille ensemble pour protéger l’Arctique parce que l’écologie de la région est intégrée dans les trois nations [la Russie, les États-Unis et le Canada]. »

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Une réflexion sur “Inquiétudes pour les caribous du Yukon après la victoire républicaine aux États-Unis

  • samedi 19 novembre 2016 à 14:16
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    La reponse au réchauffement climatique et trés simple c’est le reboisement. Rendre le maximum possible la nature telle quelle etait il y a 1000 ans ou 200ans ou 100 ans surtout les arbres. Ainsi nous aurons plus de pluie plus de neige plus de glace…. L’homme veut une chose et son contraitre. J’habite à Bignona au sénégal .Si je me rappele Vers les années 70 entre le mois d’octobre jusqu’au mois de fevrier c’est le froid. Les parents allumaient le feu chaque matin et chaque soir, on chauffait l’eau pour nous doucher. Avant la fete d’Assomption le 15 aout la culture du riz etait fini car la saison des pluie debutait le moi de mai. Mais actuellement les peu de gens qui continuent à cutiver le riz commencent à jetter les pépiniere le moi d’aout, notre fleuve à disparu nous n’avons plus de foret à cause de la coupe des arbres. Présentement à ce jour nous ne sentons meme pas la fraicheur. La pluie commence au mois de juillet. Bizarement les gens n’y pensent même pas et n’ont pas ce reflexe d’analyse pour savoir pourquoi ce changement.
    La situation et trécritique ici dans mon département à Bignona.

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