Un nouveau gouvernement au Yukon donne espoir à l’association pour la profession de sage-femme

La pratique de sage-femme n'est pas reconnue ou réglementée au Yukon. (Marie-France Bélanger/Radio-Canada)
La pratique de sage-femme n’est pas reconnue ou réglementée au Yukon. (Marie-France Bélanger/Radio-Canada)
L’Association pour la profession de sage-femme du Yukon a bon espoir de voir une réglementation enfin adoptée avec l’arrivée d’un nouveau gouvernement territorial.

Mais l’Association médicale du Yukon émet des réserves au sujet de l’intégration des sages-femmes dans le système de santé yukonnais.

Pendant la récente campagne électorale, les trois partis principaux ont promis d’adopter un cadre législatif pour la profession de sage-femme au Yukon. Le territoire est l’une des dernières juridictions au pays à ne pas reconnaître ou réglementer la pratique des sages-femmes.

Kathleen Cranfield, elle-même sage-femme certifiée en Colombie-Britannique, a créé en 2012 une association pour la promotion de la profession au territoire. L’association compte 140 membres et un conseil d’administration de 12 personnes.

Je suis enthousiasmée. Les élections nous ont donné espoir. Ce n’est donc plus qu’une question de temps maintenant. Ce fût un long processus, mais nous sommes sur une bonne lancée depuis […] qu’une analyse des meilleures pratiques d’autres provinces eût été réalisée et qu’un groupe de travail sur les sages-femmes ait rédigé à un rapport. , Kathleen Cranfield, présidente, Yukon Midwifery Association
Inquiétudes du côté des médecins

La présidente de l’Association médicale du Yukon, Alison Freeman, affirme appuyer en principe la pratique des sages-femmes au Yukon mais souligne plusieurs préoccupations. La principale est celle de voir une perte du nombre de médecins privés de patientes. « Le Yukon est plus petit que les grand centres du sud du pays et il faut un certain volume de patients pour conserver son niveau de compétences [en obstétrique]. »

La préoccupation est de remplacer un professionnel de la santé avec une sage-femme qui ne pratique qu’un aspect, et qui le fait très bien en ce qui a trait aux grossesses à faible risque, mais l’inquiétude est qu’on perdrait en conséquence des médecins qui pratiquent aussi dans les urgences, ou des avortements, aident aux chirurgies ou visitent les collectivités. Dr Alison Freeman, présidente, Yukon Medical Association

La médecin rappelle par ailleurs que le territoire n’a actuellement aucun pédiatre et deux seuls obstétriciens. Pour accommoder le travail des sages-femmes et s’assurer de ne pas surcharger les spécialistes en place, il faudrait s’assurer, explique-t-elle, d’avoir davantage de spécialistes sur place advenant des complications.

Mais elle croit important, pour la sécurité des patientes, de réglementer la pratique des sages-femmes puisque certaines offrent déjà leurs services de façon privée au territoire.

avec les informations de Cheryl Kawaja

 

 

Radio-Canada

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