De l’Australie à l’Arctique : il fait vibrer son violoncelle pour la faune marine
C’est en reproduisant le son des baleines à l’aide de son violoncelle que Rob Knaggs a eu l’idée de changer d’auditoire : de jouer pour les baleines dans l’espoir qu’elles lui répondent en chantant.
Rob Knaggs a quitté son Australie natale pour s’établir à Churchill, dans le nord du Manitoba. Un vrai paradis qui permet à l’artiste de s’inspirer de la nature sauvage.
« Durant l’été à Churchill, nous avons des milliers de baleines bleues qui arrivent de la rivière Churchill dans la baie d’Hudson. J’ai donc décidé de m’acheter un nouveau violoncelle et de jouer pour ces baleines », confie-t-il.
Il ne lui faut qu’un violoncelle électrique et des pédales loop pour recréer le paysage sonore océanique propice à un échange avec la nature.
« J’ai eu la chance de jouer sur un bateau encerclé de baleines bleues. On pouvait les entendre chanter grâce à des microphones submergés dans l’eau. C’était une expérience incroyable », dit celui qui croit que les baleines répondent aux vibrations de son instrument.
Rob Knaggs tentera de reproduire l’expérience cet été à Churchill.
Artivisme : l’art pour contrer les changements climatiques
L’artiste qui s’inspire de la faune et des paysages sauvages du nord du Manitoba souhaite utiliser son art pour conserver cette richesse et sensibiliser les gens aux changements climatiques qu’il observe là-bas.
« La glace est de plus en plus mince et les ours polaires, de plus en plus maigres. J’utilise ma musique en guise d’activisme », explique-t-il.
S’il conserve un lien étroit avec la nature, il en fait autant avec ses fans. Il décrit ses expériences nordiques sur son site Internet et correspond avec certains d’entre eux avec des cartes postales locales.
Son dernier album Up in the middle est un hommage aux saisons. « À Churchill, j’ai la chance d’observer la nature bouger à son rythme et j’essaie d’incorporer ces observations dans mon travail musical », conclut-il.