Femmes autochtones : le Canada avait mal géré le dossier jusqu’à présent, dit Trudeau

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Le premier ministre du Canada Justin Trudeau. (Lucas Jackson/Reuters)
Le premier ministre Justin Trudeau a réaffirmé son soutien aux travaux de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (ENFFADA), malgré les appels répétés en faveur d’une intervention gouvernementale à la suite de la vague de démissions au sein de l’équipe.

« J’ai entendu les préoccupations exprimées par certaines personnes », a affirmé le premier ministre Justin Trudeau durant un point de presse en compagnie de la future gouverneure générale du Canada, Julie Payette.

Il a toutefois rappelé que la ministre des Affaires autochtones et du Nord, Carolyn Bennett, a rencontré les commissaires cette semaine « pour parler de l’évolution du dossier ».

« Nous continuons de prendre très au sérieux les travaux entourant ce dossier et nous cherchons à améliorer comment nous travaillons [dessus] avec les Autochtones et les non-Autochtones », a soutenu Justin Trudeau.

Le premier ministre a évoqué le long processus qui a mené à la création de l’ENFFADA en ajoutant qu’il était inévitable qu’il soit difficile et pénible compte tenu de l’ampleur de la tâche à réaliser.

L’enquête doit offrir de la justice pour les victimes, de la guérison pour les familles et mettre fin à cette tragédie qui continue de sévir.

 Le premier ministre canadien, Justin Trudeau

Il a dit comprendre la méfiance des familles des victimes à l’égard du système de justice, évoquant la nonchalance des autorités canadiennes dans ce dossier jusqu’à présent. Le premier ministre Trudeau a promis que son gouvernement continuerait de faire un suivi serré auprès de l’ENFFADA.

« Je tiens à rassurer les gens. Nous n’attendrons pas la fin des travaux cette commission pour poser des gestes concrets pour contrer les injustices qui continuent de se manifester [auprès des femmes et des filles autochtones] ».

Justin Trudeau défend son choix pour le poste de gouverneur général

Le premier ministre a annoncé que l’ex-astronaute Julie Payette, allait succéder à l’actuel gouverneur général David Johnston. Bien que ce choix soit généralement bien accueilli, plusieurs personnes espéraient que le poste soit confié à un Autochtone.

C’est notamment le cas du député néo-démocrate Roméo Saganash, qui interprète la situation comme une occasion ratée.

« Le premier ministre avait une occasion en or de démontrer sa sincérité par rapport à cette relation qu’il décrit comme étant la plus importante, en parlant des personnes autochtones », a-t-il déclaré.

Le premier ministre avait une occasion devant lui, de nommer un premier gouverneur général autochtone et ça a été une occasion ratée.

 Le député néo-démocrate Roméo Saganash

« Je pense que les gens comprennent à quel point la réconciliation est un élément avec les peuples autochtones est une grande priorité grande et important pour ce gouvernement », a pour sa part indiqué le premier ministre.

« Je sais que dans sa vision d’inclusion, de bâtir un monde meilleur avec des opportunités pour tout le monde […] madame Payette va être dévouée à la cause de la réconciliation parmi ses autres priorités », a-t-il ajouté.

Radio-Canada

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