Canada: Une année record d’ours abattus au Yukon

L’attrait principal pour les ours près des résidences demeure les poubelles, selon les données recueillies. ( Courtoisie du gouvernement du Yukon)
Au Yukon, territoire situé au nord-ouest du Canada, l’année 2017 aura enregistré plus de 200 incidents problématiques avec des ours, dont 63 dans lesquels les ours ont dû être abattus, selon le ministère de l’Environnement du territoire. Ces animaux sont surtout attirés par les ordures et la nourriture abandonnées près des résidences.

Les données suggèrent par ailleurs que, tous les ans, la majorité des incidents concernent des ours noirs plutôt que des grizzlys. Lors de la première année de la collecte en 2012, 192 situations conflictuelles avaient concerné un ours noir, comparativement à 52 avec un grizzly. Toujours selon ces données, ce sont les quartiers résidentiels ruraux de Whitehorse, capitale du Yukon,qui enregistrent le plus grand nombre de conflits.

Informer le public avant tout

Selon le nouvel agent chargé des conflits entre la faune et les humains au ministère de l’Environnement, Aaron Koss-Young, les conflits avec la faune ne disparaîtront jamais, le principal problème demeurant le comportement des humains.

«Il faut changer le comportement des gens en ce qui a trait à la façon de gérer les substances attractives et améliorer cette gestion. […] Comment garder la faune sauvage et vivante en s’assurant qu’elle n’obtient pas de nourriture humaine.» – Aaron Koss-Young, agent des conflits humain-faune

Geoff Quinsey, directeur de la gestion de l’eau et des ordures à la Ville de Whitehorse, n’écarte pas la possibilité que de nouveaux règlements puissent un jour être appliqués. La municipalité étudie également les options entourant les poubelles domiciliaires.

« Je crois fermement que l’information du public sera importante. Nous avons déjà investi dans l’information, mais nous avons une population qui s’est renouvelée de façon importante [ces dernières années] et nombre de ces nouveaux résidents n’ont jamais vécu au pays des ours, ce qui veut dire qu’il nous faudra continuer à investir là-dedans. »

Le tourisme dans la mire

De nombreuses situations problématiques ont été signalées ces dernières années, lesquelles mettent en cause des touristes ou des automobilistes le long de certaines routes qui sortent de leur véhicule pour prendre une bonne photo ou s’arrêtent le long de tronçons dangereux.

«Le tourisme peut être un facteur contributeur à l’accoutumance à la nourriture, si, par exemple, des entrepreneurs dépendent de l’observation des ours pour leur revenu ou si des touristes, le long de la route, veulent interagir avec les ours et ne sont pas sensibilisés à l’accoutumance.» – Heather Ashthorn, Wildwise Yukon

En 2016, des incidents avec un ours ont forcé la fermeture et l’évacuation de la piste Chilkoot, un site historique de Parcs Canada. L’an dernier, le gouvernement du Yukon, de la Colombie-Britannique, de la Première Nation de Carcross/Tagish et l’organisme de sensibilisation WildWise ont installé des affiches en bordure de la route Klondike Sud demandant aux automobilistes de ne pas s’arrêter pour observer les ours.

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 Trafic de peaux d’ours blancs entre le Canada et la Chine, Radio-Canada international

 

 

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