L’entreprise à succès des Inuits du Nunavik
C’est l’histoire d’une entreprise à succès, mais c’est surtout l’histoire d’un nationalisme économique qui a changé le rapport de force entre les Inuits du Nord du Québec et les populations du Sud.
Il y a 50 ans, un petit groupe d’artistes inuits décident qu’ils en ont assez d’être exploités par la Compagnie de la Baie d’Hudson qui échange les peaux ou les oeuvres d’arts contre des vivres.
Inspirés par le Mouvement Desjardins, ils fondent la Fédération des Coopératives du Nouveau-Québec. La FCNQ est aujourd’hui une entreprise de taille. L’an dernier, elle a remis à une population d’à peine 12 000 personnes près de 12 millions de dollars en dividende.
Mais quel regard portent aujourd’hui les Inuits sur cette entreprise? La fierté d’antan est-elle toujours présente ?
Anne-Marie Merrien est chargée de cours à l’Université de Sherbrooke et effectue actuellement son doctorat sur les coopératives du Nord du Québec, un modèle unique d’économie coopérative, en ce sens que ses membres sont à 90 % Inuits et que ses activitées sont multi-sectorielles. Mais, malgré le succès, celles-ci suscitent peu d’intérêt chez les jeunes.
À lire aussi :
Le grand silence du Grand Nord, Blogue d’Émilie Dubreuil, Radio-Canada