Une première équipe de hockey de Kuujjuaq, au Canada, participe à un tournoi de hockey interscolaire

De jeunes Inuits sont de passage à Sherbrooke dans le cadre d’un tournoi de hockey auquel ils participent. Les joueurs sauteront sur la glace lundi après-midi au Bishop’s College School de l’arrondissement de Lennoxville.
Cette équipe est la première composée de joueurs inuits à intégrer la Ligue de hockey interscolaire de hockey. « Depuis cinq ans, on ne faisait que des échanges. On venait et on jouait avec des écoles. Par contre, côté scolaire, pour la motivation, une ligue, c’était plus approprié parce que ça dure plus longtemps. On joue notre calendrier en deux sections. On est venu au mois de novembre pour jouer la moitié de notre calendrier, c’est-à-dire cinq matchs. On est arrivés dimanche. On va jouer sept matchs », explique l’entraîneur-coordonnateur de l’équipe, Danny Fafard.
Les séries éliminatoires auront lieu ce week-end. À l’heure actuelle, la fiche des Natturallit se chiffre à deux défaites et trois victoires.
Du hockey pour améliorer les bulletins scolaires
Pour motiver les joueurs à persévérer, un système de récompenses a été mis en place dans le programme de hockey : le projet brique. « Chaque fois qu’ils sont à l’heure, ils reçoivent dix briques. Quand ils portent le bon costume en dehors de la glace, ils reçoivent 10 briques. Même chose pour l’attitude en général. Les enseignants ont, eux aussi, le système de briques. Au final, les 16 joueurs qui feront le voyage doivent avoir accumulé les briques requises », dit M. Fafard.
L’effort scolaire est également primordial pour faire partie du programme. « Même si on est ici, ils doivent faire leurs devoirs chaque matin sinon ils ne joueront pas. Ils le savent. »
Les 25 joueurs du programme sont âgés de 12 à 16 ans. « La ligue est d’âge juvénile, mais certains [de cette catégorie] ne se sont pas classés. Certains pensaient que, vu qu’ils avaient fait le premier voyage ou parce qu’ils étaient bons au hockey, qu’ils seraient du deuxième voyage. Ils ont compris le message que ça ne fonctionnait pas comme ça », souligne l’entraîneur.
Comme dans toutes les équipes, des jeunes aspirent tout de même à gravir les échelons.
« Mon but, c’est de pouvoir continuer à jouer au hockey après le niveau secondaire, que ce soit chez les juniors ou dans les bonnes équipes Midget », mentionne le gardien de but Éric Lemire.
Le programme est mixte ; trois filles ont fait le premier voyage. Cette fois, une seule s’aligne avec l’équipe nordique.