Une importante collection canadienne en art inuit fait l’objet d’une publication numérique

 

Gota Ashoona, Grand-mère jouant de l’accordéon, 2002. Os de baleine, 7,8 x 9,6 x 6,5 cm. Musée national des beaux-arts du Québec, Collection d’art inuit Brousseau, achat grâce à une contribution spéciale d’Hydro-Québec (2005.762) (Paul Dionne / MNBAQ)
La nouvelle publication numérique Art Inuit, la collection Brousseau sortie ce mois-ci met en valeur l’une des plus importantes collections du Canada et rend ce fond accessible au grand public grâce à un travail d’édition de qualité.

« C’était pour nous une évidence qu’il fallait consacrer un ouvrage à l’art inuit. La collection de Raymond Brousseau (NDLR : de plus de 2635 pièces) est une des collections qui rattache le plus notre public au musée », dit Catherine Morency, l’éditrice déléguée du MNBAQ, jointe au téléphone par Regard sur l’Arctique.

Portrait d’une collection

La collection Brousseau est celle du collectionneur, galeriste et artiste Raymond Brousseau. Il a offert une partie de sa collection en 2005 au Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ).  C’est le quatrième fonds en importance au Canada selon le MNBAQ. C’est une collection qui représente l’ensemble du territoire arctique canadien : île de Baffin, Kitikmeot, Kivaliq (Keewatin), Nunavik, Labrador et Territoires du Nord-Ouest.

David Ruben Piqtoukun, Ours-chaman, 1985. Stéatite, ivoire et corne, 38,1 x 34 x 16,1 cm. Musée national des beaux-arts du Québec, Collection d’art inuit Brousseau, don de Raymond Brousseau (2005.1984).  (Paul Dionne / MNBAQ)

« Monsieur Brousseau est un être absolument atypique, sa collection est le reflet de sa personnalité », explique Catherine Morency. « C’est un artiste qui a une pratique en arts visuels, il a également fait de la vidéo expérimentale avec l’ONF, il a travaillé avec Jeanne Renaud, il a enseigné et beaucoup voyagé partout dans le monde. Il est très au fait de l’art contemporain et a beaucoup aidé l’art inuit à sortir des préjugés folkloristes. Il a fait entrer l’art inuit au musée du quai Branly à Paris. Il a même aidé l’ancien président français Jacques Chirac à se constituer une collection. »

Pierre Brousseau a contribué à la démocratisation et la reconnaissance de la pratique artistique inuite selon Catherine Morency.  C’est lui qui a fait pénétrer les oeuvres dans les fonds et les musées en art contemporain précise l’éditrice déléguée.

Des guides pour le plus grand nombre possible

« Pour le musée, il est apparu de manière intuitive que ces guides devaient être disponibles pour le plus grand nombre possible, cela fait partie de notre mandat comme musée. Nous essayons de convier les gens dans ces ouvrages à travers des textes qui sont très lisibles et à travers une imagerie, une iconographie qui soit pertinente», dit Catherine Morency. « La version numérique a été conçue à travers le plan numérique du gouvernement du Québec et on ne voulait pas que ces versions soient les parents pauvres de la version papier. On voulait une version à part entière, stimulante et de qualité égale au papier. »

Kiawak Ashoona, Chaman, 1999. Serpentinite, 44,1 x 22,7 x 28,7 cm. Musée national des beaux-arts du Québec, collection d’art inuit Brousseau, don de la Galerie Brousseau et Brousseau inc. (2005.768). © Dorset Fine Arts. (Paul Dionne/MNBAQ)

Le livre Art Inuit, la collection Brousseau, est disponible actuellement sur plusieurs  plates-formes numériques.

À écouter, une entrevue complète avec l'éditrice déléguée du MNBAQ.

Catherine Morency est l’éditrice déléguée du MNBAQ depuis 2015, elle nous accorde une entrevue pour discuter de l’héritage de cette collection et de la personnalité unique de Raymond Brousseau.   Elle coordonne l’ensemble des activités reliées à la politique éditoriale des publications du MNBAQ (catalogues d’exposition, ouvrages relatifs aux collections et à la recherche, livres électroniques et les publications institutionnelles).

 

 

 

 

 

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