Un don d’un million de dollars pour un refuge prisé des femmes inuites de Montréal
Un don inespéré d’un million de dollars va permettre au refuge pour femmes Chez Doris, à Montréal, de réaliser un projet d’envergure qui profitera aussi à la clientèle autochtone.
20 % des femmes qui fréquentent le refuge de jour Chez Doris sont Autochtones, dont plusieurs Inuites qui errent la nuit et viennent s’y reposer le jour.
L’important don d’un homme d’affaires montréalais à la retraite, Andrew Harper, devrait permettre d’améliorer la situation précaire de bon nombre de ces femmes.
Après une presque fermeture en 2014 et des travaux majeurs en 2017, « ce don exceptionnel et inattendu permettra à Chez Doris de réaliser sa mission à plus grande échelle », a précisé la directrice générale du refuge, Marina Boulos-Winton.
Mme Boulos-Winton compte se servir de cette somme « comme levier pour ouvrir une autre ressource », un centre de jour plus grand serait l’idéal, précise-t-elle.
Les retombées ne seront pas immédiates, le tout devrait en effet prendre deux à trois ans à se concrétiser.
Des besoins en hausse
Outre la fermeture annoncée d’Open Door, un centre de jour offrant des services aux sans-abri, en juin, de plus en plus de femmes vivent dans la précarité, qu’elles soient francophones, anglophones, issues des communautés culturelles ou Autochtones.
Pour ces dernières, un projet pilote en collaboration avec la Ville de Montréal devrait leur permettre, pendant six mois, de profiter des services d’un refuge de nuit.
« Parmi les femmes autochtones, il y aura une augmentation de l’itinérance pendant l’été, car c’est le moment où elles se rendent dans les grands centres urbains comme Montréal », explique Marina Boulos-Winton.
Pour ces dernières, un projet pilote en collaboration avec la Ville de Montréal devrait leur permettre, pendant six mois, de profiter des services d’un refuge de nuit.
Services particuliers pour femmes autochtones
Les femmes autochtones qui fréquentent Chez Doris renoueront bientôt avec leur patrimoine et leur culture grâce à une subvention d’Affaires autochtones et du Nord Canada.
Activités culturelles, retraites semestrielles, nourriture traditionnelle et cérémonies de guérison devraient débuter bientôt et se tenir jusqu’en mars 2022.
Marina Boulos-Winton ajoute qu’une résidence permanente offrant 26 logements sociaux devrait ouvrir ses portes d’ici septembre 2019 à Montréal.