L’industrie minière sous la loupe dans un colloque de l’est canadien

Une mine de fer sur la Côte-Nord, dans le nord-est du Québec. (Radio-Canada)
Le colloque Habiter le Nord avait lieu vendredi au pavillon Alouette de Sept-Îles, dans le nord-est du Québec, dans le cadre du 86e congrès de l’Association francophone pour le savoir (ACFAS). Plusieurs chercheurs y ont présenté le fruit de leurs recherches, notamment dans le secteur minier.

De nouvelles technologies pour inspecter les chemins de fer et prévenir les déraillements étaient notamment à l’étude.

Le titulaire de la Chaire industrielle de recherche en exploitation et maintenance ferroviaire, Luc Faucher, a présenté son travail pendant l’événement. Il explique qu’un système de caméra pourrait faciliter l’inspection des équipements.

Grâce aux nouvelles technologies des caméras [on peut] avoir une cartographie en trois dimensions et on est capable de voir s’il manque des clous, s’il y a des fissures, s’il y a trop d’écartement entre deux rails.

Luc Faucher, titulaire de la Chaire industrielle de recherche en exploitation et maintenance ferroviaire
Luc Faucher est titulaire de la Chaire industrielle de recherche en exploitation et maintenance ferroviaire du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie. (François Robert/Radio-Canada)

Luc Faucher a aussi présenté un projet de recherche qui a pour but de donner une deuxième vie aux 50 000 dormants qui sont remplacés sur les chemins de fer de la Côte-Nord chaque année. Il croit que de l’énergie pourrait en être tirée.

Il faut des PME locales intéressées à traiter les dormants pour les utiliser pour cette énergie-là, mais il y a vraiment une synergie possible qui pourrait être rentable et qui pourrait être développée sur la Côte-Nord.

Luc Faucher, titulaire de la Chaire industrielle de recherche en exploitation et maintenance ferroviaire
Paradoxe minier

Pour sa part, le directeur du Centre d’études sur les ressources minérales de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), Réal Daigneault, a affirmé lors d’une présentation que le débat sur l’acceptabilité sociale du projet Mine Arnaud à Sept-Îles est une illustration du paradoxe minier qui s’observe de plus en plus à notre époque.

Le paradoxe minier s’observe lorsque le développement minier a causé un important flux migratoire dans une région et que plusieurs années plus tard, la population rejette le développement minier pour différentes raisons.

Une agglomération […] rejette ce développement minier aujourd’hui pour d’autres raisons comme la conscience environnementale et aussi du droit des citoyens d’avoir peut-être un milieu qui ne sera pas perturbé dans leur voisinage immédiat.

Réal Daigneault, directeur du Centre d'études sur les ressources minérales de l'UQAR
Le professeur au département des sciences appliquées de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), Réal Daigneault (François Robert/Radio-Canada)

Réal Daigneault rappelle qu’il est important pour une région comme la Côte-Nord de miser sur plusieurs minerais pour bien tirer son épingle du jeu dans les cycles miniers.

Le Nord-du-Québec riche en ressources

De son côté, le géographe à l’Université de Montréal Claude Comtois a abordé le sujet de l’exploitation minière au Nunavik, la région inuite du Nord québécois.

Selon lui, malgré la complexité d’exploiter ces gisements et d’en expédier les ressources vers les marchés internationaux, le sous-sol du Nord-du-Québec ne doit pas être sous-estimé.

Les minerais exploités comportent très peu d’impuretés contrairement à ce que l’on retrouve dans d’autres sites dans le monde où les volumes sont plus importants.

Claude Comtois, géographe à l'Université de Montréal

Le nickel est actuellement le principal minerai exploité au Nunavik.

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