La 12e Journée de la francophonie yukonnaise, dans le nord-ouest du Canada, a été soulignée le 15 mai par le lever du drapeau franco-yukonnais et des activités communautaires, la communauté ayant fait des gains importants dans la dernière année.
La directrice générale de l’Association franco-yukonnaise, Isabelle Salesse, a rappelé que la Journée de la francophonie yukonnaise a été créée en 2007 pour souligner l’apport des francophones au développement du territoire depuis 200 ans, soit depuis l’époque des coureurs des bois.
« Le but de cette journée, c’est vraiment de célébrer, c’est une journée joyeuse où on invite la communauté à venir s’amuser avec nous. »
Les gouvernements fédéral et territorial investissent des millions de dollars dans les services en français, et la construction de l’école secondaire francophone est sur le point d’être entreprise. Par ailleurs, la prochaine Conférence ministérielle sur la francophonie canadienne se déroulera au Yukon cet été.
Le président de la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada, Jean Johnson, a souligné par voie de communiqué un autre événement marquant pour la communauté francophone cette année : la nomination récente de l’ex-présidente de l’Association franco-yukonnaise, Angélique Bernard, à titre de commissaire du Yukon.
C’est vraiment important de souligner et célébrer la francophonie au Yukon parce que, pour beaucoup de personnes, c’est leur première ou seconde langue, et moi je suis fier que j’ai fait 13 ans d’immersion française et maintenant je suis finalement certifié bilingue.
Matthias Clude-Lien
C’est vrai que francophonie et gastronomie vont bien ensemble. Pour ceux qui ne savent pas encore tout à fait ce qu’est le français, ce sont les livres ou la gastronomie [qui permettent de le découvrir]. Et puis pour moi qui suis arrivé il y a neuf ans, c’est vrai qu’il y a de plus en plus aussi de services en français.
Sylvain Belmondo, commerçant
C’est une bonne idée [la Journée de la francophonie]. On prouve qu’on est français pis qu’on existe « here », pas juste au Québec. Ça été très dur de s’habituer à apprendre l’anglais « and everything ». Pis on a une messe en français, c’est bien ça.
Antoinette Poulin
Il reste beaucoup de travail, mais dans le bon sens, la communauté yukonnaise est très sensible à la diversité linguistique, particulièrement la francophonie. Il y a un grand appétit pour la culture française et francophone, pour sa nourriture, ses activités culturelles.
Gaël Marchand