Protégé depuis neuf ans au Canada, l’ours polaire est toujours en péril
Il y a neuf ans, le gouvernement américain ajoutait l’ours polaire à sa liste des espèces menacées. C’était la première fois qu’un animal était protégé en raison des changements climatiques, rappelle le chroniqueur Meeker Guerrier.
Deux ans plus tard, en 2011, le Canada emboîtait le pas et accordait lui aussi le statut d’espèce menacée à l’ours polaire.
Les changements climatiques font notamment en sorte que les hivers sont moins longs dans l’Arctique, ce qui signifie que la période de chasse des ours polaires est écourtée, explique Meeker Guerrier.
Le chroniqueur précise que la population d’ours polaires a diminué de 30 % au cours des 45 dernières années et qu’elle pourrait diminuer d’encore 30 % dans les 35 prochaines années.
« On protège l’ours polaire de la chasse, et ça, c’est une nuance importante, parce qu’on ne le protège pas de tout ce qui peut lui nuire autour, que ce soit l’exploitation pétrolière ou l’activité humaine », souligne Meeker Guerrier.
Plusieurs autres espèces menacées
L’ours polaire n’est toutefois pas le seul animal dont la survie est menacée en raison des changements climatiques, rappelle-t-il. Le phoque marbré et le manchot empereur sont eux aussi affectés par la fonte des glaciers. Le poisson-clown, habitué de se protéger des prédateurs dans les récifs de corail, a de moins en moins d’endroits pour se cacher, tandis que le koala, qui se nourrit d’eucalyptus, a vu son la qualité de sa nourriture se dégrader considérablement à cause des changements climatiques, comme l’explique Meeker Guerrier : « À cause du CO2 sur la planète, les qualités nutritives de l’eucalyptus ne sont pas assez grandes pour bien nourrir les koalas. Ils vont donc bientôt manquer de nourriture. »
Au Québec, 38 espèces sont considérées comme menacées ou vulnérables. On trouve entre autres sur cette liste des espèces de canards, de tortues et de papillons ainsi que le caribou des bois.