Un sculpteur inuit en résidence à la Chambre des communes du Canada

Bart Hanna est originaire d’Igloolik, au Nunavut. Il y vit toujours aujourd’hui. (Inuit Art Foundation/Courtoisie)
Le sculpteur Bart Hanna, originaire d’Igloolik, au Nunavut (Arctique canadien), a été sélectionné pour être résident à la Chambre des communes. Son oeuvre sera la dernière à être réalisée dans le cadre du 150e anniversaire de la Confédération.

C’est un fronton, un ornement architectural qui se retrouve au-dessus d’une porte, qui a été commandé à l’Inuit Bart Hanna.

Le fronton sera d’abord exposé dans l’édifice de l’Ouest, puis il sera exposé de façon permanente dans le foyer des Communes lorsque les travaux de restauration seront achevés.

Le dévoilement de l’oeuvre se fera en 2019, afin de souligner le vingtième anniversaire de la création du Nunavut.

Le Nunavut s’est séparé des Territoires du Nord-Ouest pour devenir officiellement un territoire canadien le 1er avril 1999.

« Nous sommes ravis d’inclure une nouvelle sculpture dans l’édifice du Centre qui mettra en valeur l’excellence artistique du Nunavut », a déclaré le président de la Chambre des communes, Geoff Regan, par voie de communiqué.

Un artiste « trop peu reconnu »

Bart Hanna sculpte depuis les années 1960. Il a suivi des formations artistiques au Canada et aux États-Unis.

Ses sculptures mettent souvent en scène Sedna, la déesse de la mer. Il utilise également des éléments de la vie dans l’Arctique et de la spiritualité inuite.

Son style est reconnu comme étant très détaillé. « Il est tellement talentueux! Son attention aux détails et sa capacité à raconter des histoires sont tout simplement incroyables », croit la directrice de la Fondation de l’art inuit de Toronto, Alysa Procida.

Aperçu de la sculpture Kappianaq Migration, 2013. Marbre arctique, ivoire, fanons et tendons ont été utilisés. (Inuit Art Foundation/Canadian Arctic Producers)

« Son travail a beaucoup évolué au courant de sa carrière, mais il a toujours pris plaisir à raconter des histoires et à offrir un point de vue unique sur la culture inuite », ajoute-t-elle.

Le sculpteur travaille avec une grande variété de matériaux, de la pierre à savon à la défense de narval, en passant par le bois de caribou et la corne de boeuf musqué. « Mais il travaille surtout avec le marbre », remarque celle qui a collaboré à de nombreuses reprises avec lui.

« Un honneur incroyable »

Alysa Procida pense que sa sélection pour la résidence est un honneur plus que mérité.

« C’est un honneur incroyable pour Bart. Il le mérite amplement. Il est l’un des meilleurs sculpteurs au pays », dit-elle.

« Malheureusement, je pense qu’il n’a pas toujours eu la reconnaissance qu’il méritait, mais cette résidence prouve le talent qu’il a », souligne Mme Procida.

Gabrielle Paul, Radio-Canada

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