Les Inuits du Nunavut découvrent pour la première fois les artefacts des épaves de l’expédition Franklin

Image réalisée par un sonar montrant le NSM Erebus, un des navires de l’explorateur britannique Sir John Franklin, disparu dans l’Arctique en 1846. (Parcs Canada)
Les artefacts retirés du HMS Erebus ont été présentés pour la première fois la semaine dernière aux Inuits de Gjoa Haven et de Cambridge Bay, dans le Nord du Canada, par le Comité consultatif provisoire de l’expédition Franklin.

C’est l’équipe d’archéologues subaquatiques de Parcs Canada qui a procédé à cette extraction cette saison.

Parmi les neuf artefacts extraits du HMS Erebus figurent une cruche et un toit d’horizon artificiel au mercure. Ces objets ont été découverts dans la cabine d’un officier au pont intérieur de l’Erebus.

Ministre présente à la cérémonie

Le dévoilement a eu lieu lors de rassemblements communautaires, qui ont permis de souligner la propriété conjointe des artefacts, en présence de Catherine McKenna, ministre de l’Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de Parcs Canada.

En effet, ces pièces historiques, ainsi que toutes les autres qui seront retirées des épaves à l’avenir, appartiennent à la fois au gouvernement du Canada et aux Inuits.

« La Fiducie du patrimoine inuit est très heureuse de voir les premiers artefacts liés à l’expédition de Franklin appartenant conjointement aux Inuits et au gouvernement du Canada et présentés aux collectivités du Nord. Nous sommes impatients de poursuivre notre collaboration avec Parcs Canada afin de conserver et de mettre en valeur les artefacts du HMS Erebus et du HMS Terror et de partager les perspectives inuites sur l’histoire de Franklin », a déclaré William Beveridge de Fiducie du patrimoine inuit.

L’épave du NSM Erebus a été découverte en 2014 au sud de l’île du Roi-Guillaume, dans le Nord du Canada, à 10 mètres de profondeur sous la surface. (Parcs Canada)
Les épaves offertes par le Royaume-Uni

Le gouvernement du Royaume-Uni a gardé les 65 artefacts retirés antérieurement du HMS Erebus à titre d’échantillon représentatif de leur importance et de leur symbolique.

Plus tôt cette année, le Royaume-Uni avait fait cadeau au Canada de tous les artefacts qui restent encore à découvrir dans les épaves de Franklin.

Les artefacts récupérés du HMS Erebus seront transférés au laboratoire de Parcs Canada, où ils subiront des traitements aux fins de conservation. Ils y seront étudiés pendant plusieurs mois.

Pour ce qui est de la suite de la gestion de ces artefacts, il revient à Parcs Canada et à la Fiducie du patrimoine inuit, qui collabore à l’élaboration d’un programme d’entente (PE), de confirmer comment cela se fera.

L’enquête de Parcs Canada sur le HMS Erebus et le HMS Terror est menée en collaboration avec les Inuits. Elle est considérée comme l’une des plus importantes et des plus complexes entreprises archéologiques sous-marines de l’histoire du Canada, qui permettra d’extraire des milliers d’artefacts restants des deux épaves. Ces artefacts pourraient comprendre des manuscrits qui permettront peut-être de mieux élucider le mystère de l’expédition Franklin.

Correction: Une précédente version de cet article indiquait que le navire NSM Erebus était enfoui à 24 mètres sous les glaces lorsqu’il a été découvert, mais cette profondeur était plutôt de 10 mètres, selon Parcs Canada. Cette version du texte a été corrigée.

Alice Chantal Tchandem Kamgang, Radio Canada International

Informer dans la simplicité. Partager dans la convivialité. Rester authentique dans ma démarche. Tel est mon dessein en tant que journaliste. Une passion depuis mon enfance. Je soumets chaque idée, chaque mot et chaque phrase à l'épreuve des faits. Ma priorité, c'est de diffuser un message exact, pertinent et captivant. Je suis titulaire d'une maîtrise en communication publique, option journalisme de l'Université Laval à Québec, d'un certificat de compétence en JRI (Journaliste reporter d'images de l'ESJ en France) et d'un baccalauréat universitaire en langue et littérature françaises. Au terme de ce baccalauréat, j'ai intégré l'ESSTIC (École supérieure des sciences et techniques de l'information et de la communication) de Yaoundé au Cameroun. Après trois ans, j'achève nantie d'un diplôme professionnel en journalisme qui me permet de travailler tour à tour au ministère de la Communication et à la télévision nationale.

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