La Commission scolaire francophone du Yukon, dans le nord-ouest du Canada, veut redorer son image

Le conseil d’administration de la Commission scolaire francophone du Yukon a présenté en assemblée générale annuelle son nouveau plan stratégique. (Claudiane Samson/Radio-Canada)
La Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY) souhaite « un vent de changement » pour les prochaines années dans la perception de l’organisme auprès de la communauté du territoire.

Elle souligne cette volonté dans un plan stratégique de cinq ans, présenté en assemblée générale annuelle, mardi, qui mise sur le « rayonnement » comme valeur prioritaire.

« On veut que notre commission scolaire soit vue comme un partenaire pour l’excellence de ses services, mais également que notre commission scolaire puisse changer la perception au niveau de [ce] que les francophones apportent au Yukon. »

Jean-Sébastien Blais, président de la Commission scolaire francophone du Yukon

« C’est notre territoire, ajoute M. Blais. C’est chez nous et on bâtit le Yukon avec une foule d’autres personnes et organismes. Alors, on veut vraiment qu’on soit vus comme des bâtisseurs positifs du Yukon et le rayonnement est vu comme une valeur très importante des prochaines années. »

Le plan stratégique, un document général pour orienter l’organisme dans les années à venir, repose sur quatre valeurs : le respect, l’excellence, l’innovation et le leadership.

Un recours judiciaire encore actif

Le président rappelle que le litige qui oppose le CSFY au gouvernement du Yukon est toujours actif et que les négociations hors cour se poursuivent.

Les responsables affirment toutefois que des avancées ont été conclues à ce titre pour l’obtention éventuelle de la pleine gestion scolaire, soit le coeur du litige.

Ainsi, la CSFY est désormais responsable des frais publics et de chauffage de l’édifice de l’École Émilie-Tremblay, un aspect souhaitable, selon les responsables après l’incident de l’an dernier, où une citerne de propane vide avait occasionné la fermeture de l’école.

L’organisme a par ailleurs obtenu la responsabilité de l’embauche des concierges pour le même édifice. Une nouvelle formule de financement permet par ailleurs de mieux prévoir les crédits budgétaires.

« On a plus de contrôle sur l’environnement immédiat de nos élèves », résume Jean-Sébastien Blais.

Le directeur général de la Commission scolaire francophone du Yukon, Marc Champagne, a noté dans son rapport la nouvelle augmentation du nombre d’élèves à l’École Émilie-Tremblay. (Claudiane Samson/Radio-Canada)
Éducation de haute qualité

Une autre priorité au plan stratégique vise l’excellence en éducation. Questionné par un parent sur cette notion, le directeur de la Commision scolaire, Marc Champagne, a expliqué que l’école francophone oeuvre dans un contexte particulier en se trouvant en compétition avec les autres écoles d’immersion française ou même anglophones pour attirer les élèves.

Le président ajoute que la valeur d’éducation de « haute qualité » signifie également l’accès à de meilleurs équipements et que la construction de la nouvelle école secondaire francophone viendra répondre à ce besoin.

Une quinzaine de parents ont participé à l’assemblée générale annuelle de la commission scolaire. (Claudiane Samson/Radio-Canada)

Le plan stratégique, pour lequel un plan d’action avec barèmes d’évaluation d’atteinte des objectifs est toujours en élaboration, sera en place pour les cinq prochaines années, englobant ainsi la transition vers la nouvelle école.

En ce qui a trait au plus récent conflit entourant l’octroi du contrat de conception pour la future école, Jean-Sébastien Blais parle « d’épisodes ».

« C’est sûr que ce projet-là va avoir plusieurs sagas, plusieurs épisodes où on se questionnera à savoir si ça va bien. Il y en aura d’autres peut-être, ne soyez pas surpris. Mais moi, je pense que la tendance lourde, c’est que ce projet-là se développe de manière positive. »

Jean-Sébastien Blais, président de la Commission scolaire francophone du Yukon

À noter que le dernier plan stratégique sur trois ans a atteint 56 % de ses objectifs, selon le rapport de la firme Le Clé. Les défis qui persistent entourent les formations ou le soutien aux enseignants, entre autres, en ce qui a trait aux nouvelles technologies.

Radio-Canada

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