Le plan d’aménagement du bassin de la rivière Peel, au Yukon, sera signé jeudi
Jeudi à Mayo, au Yukon, le gouvernement territorial et quatre Premières Nations entérineront le plan final d’aménagement du bassin versant de la rivière Peel, mettant fin à 15 ans de travaux et de consultations marqués par un recours judiciaire.
Au coeur du vecteur politique devenu emblème des relations entre le territoire et les Premières Nations s’étendent 68 000 kilomètres carrés de nature sauvage prisés des amateurs de plein air et dans la ligne de mire des intérêts miniers.
Pour David Loeks, président de la Commission d’aménagement du territoire pendant plus de cinq ans, cette signature est un soulagement.
La Commission d’aménagement du bassin de la rivière Peel est créée en 2004 selon les prévisions des ententes de revendications territoriales autochtones.
Le plan final déposé en 2011 suggère la protection de 80 % du territoire. Le gouvernement de l’époque s’y oppose et propose plutôt une protection de 30 %.
La situation mène à de nombreuses manifestations citoyennes, entre autres, à l’Assemblée législative. Kate White a passé sa carrière politique avec le bassin de la rivière Peel en arrière-plan.
La crise mènera à une poursuite judiciaire intentée par quatre Premières Nations et deux groupes environnementaux jusqu’en Cour suprême du Canada. Celle-ci confirmera la position des plaignants, à savoir que le gouvernement a manqué à ses obligations en vertu des ententes de revendications territoriales.
Enjeu électoral de trois campagnes, les libéraux remportent les élections de 2016 avec la promesse de ratifier le plan.
David Loeks croit que ce chapitre de l’histoire du territoire aura été somme toute positif.
Les cérémonies de signature sont prévues à Mayo en après-midi avec les représentants du territoire et des Premières Nations Na-Cho Nyäk Dun, Tr’ondëk Hwëch’in et Vuntut Gwitchin du Yukon. Le conseil de bande Gwich’in des Territoires du Nord-Ouest y sera également.
Les détails du plan final d’aménagement y seront alors rendus publics.