Un ex-policier du Nord québécois accusé d’agression sexuelle plaide coupable

Jean-Luc Vollant. (Daniel Fontaine/Radio-Canada)
L’ancien policier de Schefferville Jean-Luc Vollant a plaidé coupable à une accusation d’agression sexuelle. La tenue d’un procès est ainsi évitée.

Dans un courriel, la procureure de la Couronne, Nadine Haviernick, a indiqué que les procédures liées à deux autres chefs d’accusation, soit de viol et d’atteinte à la pudeur, sont arrêtées « en vertu de la règle d’interdiction des condamnations multiples ».

Nadine Haviernick a toutefois précisé que l’accusation d’agression sexuelle couvre l’ensemble des faits qui sont reprochés à Jean-Luc Vollant.

Jean-Luc Vollant a été arrêté le 14 novembre 2016 pour des gestes qui se seraient déroulés entre 1980 et 1986 à Schefferville, une petite ville dans le Grand Nord québécois.

Un dénouement insuffisant

La reconnaissance de culpabilité de Jean-Luc Vollant a suscité des réactions dans le milieu. La présidente de Femmes autochtones Québec, Viviane Michel, a affirmé que ce dénouement permet de donner de l’importance aux dénonciations des victimes d’agressions sexuelles.

Toutefois, Viviane Michel juge que la culpabilité de l’ex-policier de Schefferville est insuffisante. Elle rappelle que seulement 2 des 37 dossiers qui ont été ouverts à la suite d’allégations d’actes criminels à l’endroit de femmes autochtones ont mené à des accusations.

« C’est dommage que, dans les autres cas, des accusations n’aient pas été portées. »

Viviane Michel, présidente de Femmes autochtones Québec

La directrice générale du Regroupement des centres d’amitié autochtone du Québec, Tanya Sirois, est aussi de cet avis. Elle croit cependant que la réponse à l’accusation de Jean-Luc Vollant permettra de redonner confiance dans le système de justice.

« On espère qu’un cas comme ça inspire les femmes à dénoncer. Ça leur donne espoir que les agresseurs ne s’en sortent pas toujours. »

Tanya Sirois, directrice générale du Regroupement des centres d’amitié autochtone du Québec

Par ailleurs, Tanya Sirois souligne que les dénonciations auront aussi permis la mise en place de la Commission d’enquête sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec.

« La question des Autochtones dans les villes a été prise avec beaucoup plus de sérieux, affirme-t-elle […] Derrière le geste de ces femmes d’aller dénoncer, on a enclenché une transformation nécessaire dans le paysage politique et dans le paysage autochtone au Québec. »

L’audience pour la détermination de la peine de Jean-Luc Vollant aura lieu le 4 décembre.

Avec les informations de Catou MacKinnon

Laurence Royer, Radio-Canada

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