La pilule abortive désormais couverte par le gouvernement nordique du Yukon
Le Yukon, territoire du nord-ouest du Canada, couvrira désormais les frais liés à l’utilisation de la pilule abortive Mefegymiso de façon à rendre, entre autres, l’avortement plus accessible aux femmes des collectivités rurales.
Certaines provinces offrent déjà la couverture universelle de l’avortement médical, mais le Yukon est le premier territoire à le faire.
La procédure prescrite par un médecin est une solution de rechange à l’opération chirurgicale. Elle permet aux femmes de mettre fin à une grossesse non désirée à la maison plutôt qu’à l’hôpital, à l’aide de médicaments.
Contrairement à la pilule du lendemain, la méthode peut être utilisée jusqu’à neuf semaines de grossesse.
Jocelyne Isabelle, du groupe Les Essentielles, se réjouit de l’annonce qui permettra aux femmes des régions rurales d’éviter de se rendre à leurs frais à Whitehorse, la capitale, pour avoir accès à une intervention chirurgicale.
« Le délai est raccourci. Donc, on peut avoir l’avortement quand ça fait moins longtemps que la grossesse est commencée. Donc, c’est une très bonne nouvelle parce que ça donne plus de choix aux femmes », dit-elle.
Frédérique Chabot, de l’organisme Action Canada pour la santé et les droits sexuels, explique que l’accès à l’avortement médical est une question de droit de la personne à l’échelle internationale, puisque 60 pays en permettent l’utilisation. Santé Canada en a permis l’usage en 2015.
Accessible dans quatre collectivités rurales seulement
Dans son discours à l’Assemblée législative, la ministre de la Santé, Pauline Frost, a rappelé que la pilule abortive doit être prescrite par un médecin et qu’un rendez-vous de suivi est nécessaire.
De ce fait, seules les femmes des municipalités de Whitehorse, de Dawson, de Haines Junction et de Watson Lake pourront s’en prévaloir.