L’orignal reste le gibier de choix dans le nord-ouest du Canada
L’orignal demeure l’espèce la plus convoitée des chasseurs de gros gibiers au Yukon (nord-ouest du Canada), selon un rapport du ministère de l’Environnement territorial.
L’étude compile le nombre de permis de chasse et de chasse réussies ces 35 dernières années pour six espèces : l’orignal, le caribou, le mouflon, le bison, l’ours noir et le grizzly.
En moyenne, 674 orignaux sont tués chaque année au Yukon, dont 70 % par des chasseurs qui habitent le territoire.
Des 10 zones de gestion de la faune où la chasse à l’orignal est permise, la région de la route Canol Nord enregistre le plus de prises. Plus de 160 orignaux y ont été tués en 2014 d’après les plus récentes données.
Le coordonnateur à la récolte de gros gibier du ministère de l’Environnement, Rob Florkiewicz, affirme que quelques facteurs doivent être pris en considération dans cette zone de gestion.
« La route Canol Nord traverse deux zones, la zone 4 et la zone 11, qui sont deux très grandes zones. » Le rapport souligne que la prise, y compris la chasse de subsistance autochtone, d’un total de 10 % des mâles adultes est considérée comme durable pour les zones où la population est connue, et pour les autres régions, le taux recommandé est de 2 à 3 %.
La zone de gestion à l’ouest de Teslin (sud du Yukon), par exemple, montre un déclin dans le nombre de prises dans les années 1980 après qu’une évaluation de la population a établi que la chasse y était trop importante.
Controverse avec un conseil de bande
La région de la route Canol Nord a fait l’objet l’automne dernier d’une controverse lorsque le Conseil Kaska Dene a unilatéralement exigé que les chasseurs lui demandent un permis.
Les Autochtones de la région croient que la chasse y est trop importante alors que la population d’orignaux, selon leurs observations, est en déclin.
Le rapport ne montre pas d’augmentation notable du nombre de prises dans les dernières années par les détenteurs de permis de chasse.
Dans un courriel, le ministère de l’Environnement admet que des discussions ont été entamées avec le conseil Kaska Dene, mais affirme attendre l’issue des élections du conseil de bande avant de reprendre les pourparlers.