Nord québécois : nouvelle convention collective entre l’Administration régionale Kativik et ses employés
L’Administration régionale Kativik (ARK) et le syndicat représentant ses employés ont conclu trois ans de négociations en signant une nouvelle convention collective, vendredi dernier, à Kuujjuaq, dans le nord du Québec.
Le document prévoit une augmentation salariale rétroactive de 2,5 % pour 2016, 2017 et 2018 ainsi qu’une hausse de 2 % pour 2019 et l’indexation d’indemnités.
« Nos membres ont été mobilisés du début à la fin et nous avons démontré une belle solidarité tout au long du processus. L’ARK a reculé sur l’ensemble de ses demandes qui étaient non négociables pour nous », a affirmé Victor Mesher, président du Syndicat des employé-es de l’administration régionale Kativik (SEARK), dans un communiqué paru mardi.
« Ce résultat positif souligne le rôle important que joue notre personnel dévoué dans la prestation d’un si grand nombre de programmes et de services essentiels aux [résidents du Nunavik] », a déclaré pour sa part l’ARK par voie de communiqué sur son site web.
L’Administration régionale Kativik est l’autorité administrative au Nunavik, la région inuite du nord du Québec. Elle est responsable d’une gamme de services tels que les services policiers, l’infrastructure, le développement économique et l’environnement.
Le SEARK représente plus de 250 membres de plusieurs corps de métiers au Nunavik. Il est affilié à la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP-CSN), qui regroupe plus de 425 syndicats et 60 000 membres des services publics et parapublics.
Négociations difficiles
Toutefois, après être arrivés à une entente de principe au mois d’avril, « un litige concernant le paiement rétroactif des salariés-es ayant quitté l’ARK a fait surface, mettant ainsi un terme à l’entente », expliquait la FEESP-CSN dans un communiqué paru fin novembre.
Afin de faire « monter d’un cran les moyens de pression » contre l’employeur, le syndicat s’était alors doté d’un mandat de grève de six jours.
Avec l’aide d’un médiateur, les deux parties sont toutefois parvenues à s’entendre. L’employeur a retiré sa demande concernant la lettre d’entente le 7 décembre, avant que le syndicat n’ait recours à la grève, a précisé par téléphone Diane Ford, conseillère syndicale du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), qui défend aussi les intérêts du SEARK.
« Une fois cette situation clarifiée, le climat est devenu beaucoup plus sain et cordial à la table de négociation, permettant de ficeler les derniers détails de l’entente », a indiqué la FEESP-CSN dans un communiqué.
La convention collective sera en vigueur jusqu’à la fin de 2019, a fait savoir l’ARK dans son communiqué. Les négociations pour la renouveler doivent reprendre en septembre prochain, selon Diane Ford.